Remise des premières cartes aux femmes et hommes de l’art
Depuis l’installation du Conseil national des arts et des lettres il y a un an, la situation sociale de l’artiste ne cesse de s’améliorer. A travers la création de cette institution avec à sa tête Abdelkader Bendamèche.
Le ministère de la Culture témoigne du haut niveau de considération que la nation accorde à cette frange de la population et sa volonté de leur apporter aide et soutien. Une cérémonie a regroupé dimanche dernier en soirée à l’hôtel Aurassi, la ministre de la Culture, Nadia Labidi avec des artistes représentant l’ensemble des genres de l’art, la chorégraphie, le cinéma, le théâtre, la littérature, la musique.
Cette rencontre s’inscrit dans la démarche des autorités à faire intégrer la corporation nationale des artistes aux avantages du monde social. A cette démarche, le ministère de la Culture a associé le ministère du Travail et l’Union générale des travailleurs algériens. Le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd a intervenu pour rendre un vibrant hommage à nos femmes et hommes de l’art.
« Vous nous avez appris à affirmer notre algérianité et à aimer inconditionnellement notre patrie », a-t-il lancé avec une sincère et profonde conviction en soulignant que la culture est l’eau de la vie et l’originalité d’une nation. Sidi Saïd a déclaré pour ces raisons, que l’UGTA se tient sans partage aux côtés des artistes.
Une trentaine de cartes ont été remises à des artistes venus des quatre coins de l’Algérie. « A travers la remise de ces cartes, c’est une reconnaissance juridique de l’Etat légitimant la fonction d’homme de l’art », a fait savoir Abdelkader Bendamèche. Ces artistes sont venus spécialement pour cette cérémonie de Tizi Ouzou, de Khenchela, de Tamanrasset et de bien d’autres contrées du territoire national : « La soirée d’aujourd’hui est un premier pas, nous allons délivrer cette carte à tous les artistes du pays », explique Brahim Behloul, membre du Conseil national des arts et des lettres en précisant ».
Dans cette première vague, nous avons tenu à honorer Cheikh Namous, doyen de nos artistes en compagnie du plus jeune représentant des artistes en la personne de Ahmed Rekaz, né en 1995, un virtuose de la pratique instrumentale ».
Brahim Behloul prend son bâton de pèlerin pour parcourir les villes d’Algérie en vue de la remise de la carte d’artiste aux ayants droits. Il est accompagné dans cette mission par l’illustre auteur compositeur Kamel Hamadi, pour se rendre dans une première étape à Bouira, Tizi-Ouzou et Constantine.
« Avec cette carte, souligne M. Brahim Behloul, l’artiste ouvre droit automatiquement aux prestations sociales où un guichet est ouvert à leur intention dans les structures des assurances sociales ».
Cette carte donne droit aussi aux avantages de la retraite, particulièrement aux artistes âgés qui n’ont pas d’autres ressources. Pour soutenir encore davantage les artistes dans les moments difficiles, la ministre de la Culture a mentionné la mise en place d’un fonds de solidarité à leur profit, tout en annonçant l’installation d’ateliers visant à améliorer davantage la condition d’artiste.