Algérie-Turquie : Plus de 5 milliards de dollars d’échanges en 2022
Les « excellentes” relations politiques et économiques entre l’Algérie et la Turquie ont favorisé l’impulsion des échanges commerciaux qui ont atteint 5,3 milliards de dollars en 2022, affichant une progression de 30% par rapport à l’année précédente. C’est ce qu’a déclaré, ce jeudi à Alger, l’ambassadrice turque, Mahinur Ozdemir Goktas.
Lors d’une rencontre avec des hommes d’affaires et opérateurs économiques turcs opérant en Algérie à l’initiative du Conseil mondial des affaires turques (DTIK Algérie), en partenariat avec l’ambassade de Turquie, Mme Goktad a mis en exergue les relations politiques et économiques entre les deux pays qui progressent de manière excellente, notamment après la visite du président de la République Abdelmadjid Tebboune en Turquie.
“Nos échanges commerciaux ont augmenté de 30% en un an pour atteindre 5,3 milliards de dollars, malgré une période de stagnation du commerce mondial”, s’est-elle réjouie, avant de rappeler que l’objectif fixé par les deux présidents est d’atteindre dix milliards de dollars en matière d’échanges commerciaux et d’ investissements turcs en Algérie. Pour la diplomate, cet objectif est “réalisable”, si on prend en considération le nombre, en constante augmentation, des entreprises turques en Algérie, actuellement de 1550 entreprises, employant plus de 30.000 personnes.
“Aujourd’hui, nous sommes le pays étranger ayant le plus grand nombre d’entreprises présentes en Algérie, avec un montant d’investissements dépassant les 5 milliards de dollars”, a-t-elle affirmé.
L’ambassadrice turque a fait part de l’intérêt de son pays d’investir “à court et moyen termes dans les secteurs de l’énergie et l’agriculture, auxquels l’Etat algérien attache une importance particulière”, tout en signalant que les sociétés turques ont réalisé plus de 600 projets d’infrastructures et de construction en Algérie.
De son côté, le représentant du DTIK en Algérie, Okay Tosyali, a souligné les liens d’amitié profonds et historiques entre les deux pays, saluant l’élan de solidarité de l’Algérie envers le peuple turc à la suite du séisme meurtrier qui a frappé la Turquie en février dernier.
Quant au Président du Conseil d’affaires algéro-turc, côté algérien, Maamar Djalel Serandi, il a affirmé que la nouvelle loi sur l’investissement est à même d’ouvrir la voie à de “nouveaux partenariats et projets structurants et solides entre opérateurs algériens et turcs” dans divers domaines.
Il convient de rappeler que les principaux produits exportés par l’Algérie vers la Turquie sont les produits pétroliers et gaziers, mais aussi des produits agricoles, tels que les fruits et légumes. En retour, la Turquie exporte principalement des produits manufacturés, tels que les textiles, les machines et les équipements électroniques.
La création en 2009 de la Chambre algéro-turque de commerce et d’industrie reflète d’ailleurs cet intérêt commun pour renforcer la coopération économique et promouvoir les échanges commerciaux.