Réforme universitaire : Innovation et entrepreneuriat en ligne de mire
Lors d’un forum national organisé récemment par l’incubateur des entreprises de l’Université Blida 2, sous le thème « Une université de 4e génération : création de richesse à la lumière de la transformation numérique et de l’entrepreneuriat », le conseiller du ministre de l’Enseignement supérieur, Ahmed Mir, a déclaré que l’ambition du ministère est de faire passer les universités algériennes de la troisième à la quatrième génération.
Cette transition vise, selon M. Mir, à atteindre des normes et des indicateurs qui vont bien au-delà des objectifs traditionnels liés à la qualité de l’éducation et de la recherche scientifique. Ahmed Mir a souligné l’importance de l’innovation en fonction du marché, des demandes et de l’ouverture sur l’environnement économique et social.
Il a ajouté que, grâce aux directives du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Kamel Baddari, l’Université algérienne a entamé cette nouvelle orientation il y a plus de deux ans. Cette démarche a débuté par la publication de la résolution 1275, marquant une véritable refonte de la vision, avec une ouverture accrue vers les acteurs du système socio-économique et les exigences du marché aussi bien local que national.
L’université algérienne a adopté, en ce sens, des projets sous forme d’institutions émergentes ou de filiales gérées par les porteurs de projets pionniers et innovants. Ces initiatives visent à apporter une valeur ajoutée au développement local et national, ainsi qu’au marché du travail, en remplacement des mémoires de fin d’études traditionnels.
Dans le même contexte, Ahmed Mir a rappelé que, malgré les défis auxquels le ministère a dû faire face pour renforcer la pensée entrepreneuriale, un écosystème entrepreneurial universitaire a été progressivement établi, en harmonie avec le contexte socio-économique général. Ce système s’est concrétisé par la création de 117 pépinières d’entreprises et incubateurs d’entreprises numériques à l’échelle nationale, ainsi que 91 centres d’appui technologique et d’innovation pour la protection intellectuelle, et ce grâce à des accords bilatéraux renforcés entre les acteurs algériens.
De son côté, Abderrahim Abdellaoui, fondateur et P-DG du projet Yinvesti, est également intervenu lors du forum, mettant en avant les fondamentaux scientifiques de l’innovation comme base pour concrétiser des idées sur le terrain. Il a encouragé les porteurs de projets à adopter une « stratégie de diffusion de l’innovation », à étudier attentivement leurs cibles pour éviter les échecs et à trouver la voie la plus simple pour pénétrer le marché.
Il a aussi souligné l’importance de la création d’une marque distincte comme stratégie de marketing et un moyen d’attirer l’intérêt des investisseurs.
En marge de ce forum national, l’Université Blida 2 a signé quatre conventions de partenariat et de coopération avec l’Université de Constantine 2 Abdelhamid-Mehri et l’Université de Constantine 3 Salah-Boubnider, ainsi qu’avec l’Institut supérieur des sciences.
Une convention-cadre a également été signée avec l’Agence nationale pour l’évaluation des résultats de la recherche, dans le but de former les étudiants selon une approche entrepreneuriale.
