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Nationale

Les producteurs décident de réduire le sucre dans les boissons  

Les producteurs décident de réduire le sucre dans les boissons  

Les Algériens continuent à consommer beaucoup de sucre, et ce en dépit des mises en garde des professionnels de la santé sur les dangers des plus doux « poisons ». En plus de la sensibilisation, la réduction du taux de sucre dans différents produits doit être imposée pour « forcer » le consommateur à réduire sa consommation. Certaines filières ont déjà commencé à réduire le taux de sucre dans leurs produits.

C’est le cas des boissons gazeuses et des jus, très prisés par le consommateur algérien, attiré par les saveurs sans trop se soucier des conséquences néfastes du sucre, notamment le sucre blanc. Selon le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani, les producteurs membres de l’APAB adhèrent à cette démarche de réduction de sucre. « Nous avons commencé à réduire le taux de sucre dans nos boissons depuis 2016 », a-t-il indiqué en marge du Salon international de l’industrie de la boisson et des aliments liquides (BEVALG), qui se poursuit jusqu’au 11 mars à Alger.

Selon lui, les producteurs se sont engagés à réduire le sucre de manière graduelle jusqu’à atteindre 105 mg dans le litre. « Les consommateurs ne se sont même pas rendu compte que le taux de sucre avait baissé », a-t-il précisé, notant qu’avec ces taux, « on est dans les normes internationales ». Il a ajouté que la réduction de la contenance des bouteilles mais surtout celle des canettes est aussi une manière d’inciter le consommateur à réduire sa consommation en réduisant les quantités qu’on boit, signalant qu’elles sont passées de 33 à 25 puis 22 cl. « Cette méthode fait partie de la stratégie de réduction de la consommation de sucre », a souligné Ali Hamani. 

S’agissant des contrôles, le président de l’APAB a indiqué qu’il est nécessaire de déterminer la méthode de calcul du taux de sucre dans une boisson. En effet, dans le cadre juridique fixant les spécificités techniques des jus et des boissons gazeuses de 2022, qui déterminent la dénomination des produits ainsi que le taux maximum de sucre dans ces produits, on parle de sucre ajouté dans les jus et de sucres totaux dans les boissons gazeuses. « On demande au ministère du Commerce d’organiser une réunion technique avec nous pour clarifier les choses et pour une meilleure coordination entre les producteurs et les institutions chargées du contrôle », a précisé Ali Hamani, signalant que les deux lois vont entrer en vigueur aux mois de juin et de novembre 2023.  

Pour ce qui est des matières premières utilisées notamment dans la production des jus, il a affirmé que la majorité des producteurs optent pour des arômes naturels, signalant le fait que le consommateur algérien devient de plus en plus exigeant. Interrogé sur les tendances de consommation, le président de l’APAB a signalé que les jus sont les plus consommés et que la consommation des boissons gazeuses est en diminution. 

Le Salon international de l’industrie de la boisson et des aliments liquides est aussi une occasion pour les sociétés de production d’eau minérale d’exposer leurs produits et différentes gammes et divers formats qu’ils proposent aux consommateurs. Cependant, d’aucuns estiment que le prix de l’eau minérale, de plus en plus consommée par les ménages algériens, est élevé. Certaines marques ont même revu à la hausse leur prix. Motif : le prix de la matière première de la bouteille en plastique et du bouchon. C’est l’explication avancée à l’unanimité par les producteurs, à l’instar de Ayris. Selon le représentant de la marque, le produit a subi quatre augmentations de prix en trois années, affirmant que c’est un plastique à usage unique car l’usine n’utilise pas de plastique recyclé. Les prix élevés de la matière première ont obligé le producteur à abandonner le bouchon sport, compte tenu du coût de revient, lequel va avoir un impact direct sur le prix de vente. La bonne qualité du plastique utilisé par le producteur attire les entreprises spécialisées dans le recyclage, selon le responsable commercial de Ayris, qui affirme que « l’entreprise est exigeante en termes de qualité ».  

Chez Guedila, une autre marque algérienne d’eau minérale, on justifie également le coût du produit par l’augmentation des prix de la matière première. 

 



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