Recherché aux Etats-Unis : Snowden, obtient une carte de séjour russe
Berne a promis de ne pas extrader l’ex-consultant des services secrets américains Edward Snowden s’il accepte de témoigner contre l’Agence de sécurité nationale des Etats-Unis (NSA) devant une commission d’enquête instituée par des parlementaires suisses, a annoncé le journal Sonntags Zeitung.
Le procureur général de la Confédération a publié un document intitulé « Quelles règles applicables devraient être suivies si Edward Snowden était emmené en Suisse et si les Etats-Unis faisaient une demande d’extradition ». Le document indique que l’ancien informaticien du renseignement américain pourrait bénéficier d’une protection contre les poursuites aux Etats-Unis, mais à la condition que cela n’aille pas à l’encontre des « engagements gouvernementaux de plus haut-niveau ».
Le procureur n’a pas précisé si le gouvernement suisse avait contracté de tels engagements. En juin 2013, l’informaticien Edward Snowden a révélé à deux quotidiens, le Guardian et le Washington Post, l’existence d’un programme informatique secret baptisé PRISM qui permettait aux Etats-Unis d’intercepter des messages électroniques et des conversations téléphoniques aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Depuis ces révélations, M. Snowden est recherché par la justice américaine. Le 1er août 2013, l’ex-agent de la NSA avait obtenu l’asile temporaire en Russie.
Un an après, jour pour jour, il reçoit un permis de séjour pour un délai de trois ans, a fait savoir jeudi son avocat Anatoli Koutcherena. « Le 1er août 2014, Edward Snowden reçu un titre de séjour en Russie valable pour trois ans », a annoncé Me Koutcherena lors d’une conférence de presse à Moscou.
En juin 2013, l’informaticien Edward Snowden a révélé à deux quotidiens, le Guardian et le Washington Post, l’existence d’un programme informatique secret baptisé PRISM, permettant aux Etats-Unis de surveiller les échanges par mail, messageries instantanées, téléphone et réseaux sociaux aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.
L’Agence de sécurité nationale des Etats-Unis (NSA) surveillait beaucoup d’internautes ordinaires pour obtenir des informations sur les utilisateurs cibles des services spéciaux, avait écrit le 6 juillet dernier le Washington Post basant ces propos sur les données fournies par l’ancien employé du renseignement US Edward Snowden. Selon le journal, les informations sur neuf internautes sur dix interceptées par la NSA ne concernaient pas les personnes cibles, dont la surveillance est autorisée par la loi.
La plupart des personnes surveillées – quelque 10.000 individus – étaient des Américains ordinaires que les services spéciaux ont mis sous la loupe afin d’obtenir des informations sur des personnes concrètes. Mais les spcéicalistes estiment que l’ensemble des internauts du monde entier, notamment ceux des pays arabes, en premier lieu l’Algérie et l’Irak, sont épiés sans discontinuité par les services de renseignement américains.