Réception prochaine de plus d’un million de doses de vaccin anti-Covid
Avec la réception prochaine de plus d’un million de doses de vaccin anti-Covid, le département de la Santé entend augmenter la cadence de vaccination dans le pays, laquelle tourne au ralenti depuis son lancement au mois de janvier passé.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé la réception, d’ici à la fin du mois en cours, de plus d’un million de doses de vaccin anti-Covid.
Il s’agit de Spoutnik V (Russie), d’AstraZeneca (Angleterre) et de Sinovac (Chine), le but étant d’augmenter la cadence de vaccination dans le pays. «Nous devrions réceptionner plus d’un million de doses pour le mois de mai, dont 400 000 du vaccin chinois Sinovac», a affirmé le ministre, évoquant les bons rapports avec le laboratoire Sinovac. «Nous avons de très bons rapports avec le laboratoire Sinovac et j’ai demandé au directeur général de l’Institut Pasteur de négocier encore plus parce qu’il n’y a aucun problème d’argent», a-t-il indiqué, signalant que l’Algérie va recevoir son deuxième quota du vaccin AstraZeneca qui est «estimé à 675 800 doses».
Pour ce qui est de la Russie, le premier responsable du département de la Santé a affirmé que «les Russes s’engagent à nous envoyer le reste de notre commande durant le mois en cours, car nous n’avons réceptionné que 50 000 doses». La livraison de ces vaccins reste cependant tributaire des fournisseurs, a tenu à préciser le ministre, signalant que ces derniers peinent à respecter leurs engagements en raison de la pression mondiale.
Selon M. Benbouzid, la cadence de vaccination va pouvoir s’accélérer après la réception de ces doses, en attendant la réception d’autres quotas prévus en juin. Il s’agit, entre autres, du lot de vaccins dans le cadre du mécanisme COVAX. Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, François Bla Nguessan, a en effet affirmé que l’Algérie recevra au mois de juin prochain son lot de vaccins anti-Covid dans le cadre du mécanisme COVAX.
Faut-il donc espérer une reprise de la vaccination anti-Covid dans la mesure où, depuis son lancement à la fin janvier passé, la campagne de vaccination anti-Covid tourne au ralenti. En effet, très peu d’Algériens ont bénéficié de ce sérum contre le coronavirus alors que nombreux sont ceux qui se sont inscrits sur la plate-forme numérique du ministère de la Santé.
Un nombre très infime de la population s’est fait vacciner, faisant de l’Algérie l’un des pays où le taux de vaccination est très faible. Des spécialistes ont, à maintes reprises, souligné la nécessité d’accélérer le rythme de vaccination pour pouvoir espérer un retour à la vie normale et surtout permettre aux Algériens de voyager, d’autant que nombreux sont les pays du monde à vouloir instaurer le passeport vaccinal et en faire une condition d’entrée sur leur territoire.
Cela risque de pénaliser les Algériens qui ne pourront pas se rendre dans ces pays faute de vaccin. En somme, selon nombre d’observateurs, ces doses de vaccin demeurent toujours insuffisantes, surtout que 70% de la population devrait se faire vacciner.