Rapports des ONG sur l'Algérie: intérêts et enjeux géostratégiques – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Rapports des ONG sur l’Algérie: intérêts et enjeux géostratégiques

Rapports des ONG sur l’Algérie: intérêts et enjeux géostratégiques

De plus en plus d’organisations internationales non gouvernementales, surgissant de nulle part, établissent des rapports annuels sur la qualité de vie, la menace terroriste et la stabilité politique et économique de l’Algérie, à l’instar des autres pays du monde. Toutefois ces rapports sont erronés, selon des observateurs locaux et étrangers, car établis sur la base d’intérêts et d’enjeux géostratégiques.

L’Algérie est sous le feu de certaines organisations internationales non gouvernementales qui tentent, à travers leurs rapports annuels, de la discréditer aux yeux de sa population, et ce à des fins purement stratégiques visant à créer une atmosphère d’inquiétude chez ses habitants.

Chaque année, The Economist Intelligence Unit (EIU), une société de conseil et d’analyse rattachée au groupeThe Economist, établit un classement sur la qualité de vie dans 140 villes du monde. Encore une fois, le groupe nous surprend par son dernier sondage classant la capitale algérienne parmi les villes les moins agréables dans le monde. Un sondage que l’on peut qualifier de purement « politique ». D’après cette enquête réalisée en août passé, Alger est classée parmi les dix villes les plus désagréables du monde pour manque de stabilité d’une année à l’autre, de qualité des soins, de culture et aussi pour l’environnement, l’éducation et les infrastructures.

Pis, la capitale algérienne est, selon The Economist, classée avec Téhéran, Douala, Tripoli, Karachi, Harare, Lagos, Damas et Dacca. Des villes qui sont soumises à des combats violents et à des attentats-suicides. Comment peut-on classer une ville comme Alger parmi celles qui vivent dans des conditions de sécurité des plus lamentables, si ce n’est que c’est à des fins « politiques » ? Un sondage par lequel on cherche à enfoncer la ville d’Alger après qu’elle est devenue l’une des plus importantes au Maghreb.

L’arrivée des transports modernes, avec l’entrée en service du métro d’Alger et du tramway, et la réalisation de plusieurs dizaines de milliers de logements dignes de ce nom et d’espaces verts, d’aires de détente et de loisirs, n’ont apparemment pas satisfait les « spécialistes » de la question des villes du monde.

Pis, par son sondage, The Economist tente d’enfoncer le clou sur Alger pour des raisons géopolitiques, d’autant que le tourisme dans les pays du Maghreb marque le pas avec l’insécurité qui règne chez certains voisins, ce qui permet à l’Algérie d’enregistrer une nette augmentation du flux touristique.

L’enquête de The Economist vise clairement à salir la capitale algérienne en donnant une autre image de la vie des Algérois, n’hésitant pas à la classer parmi les capitales souffrant des affres de la guerre. L’objectif est de faire plier Alger, elle qui a un avenir très prometteur. Par ailleurs, le sondage a récompensé la ville australienne de Melbourne pour la troisième année consécutive, au titre de la ville la plus agréable à vivre au monde.

Selon Maplecroft, L’Algérie 11e pays à fort risque terroriste ?

Tout comme The Economist Intelligence Unit, la société britannique Maplecroft a étudié 197 pays et établi cette liste compte tenu du nombre d’attentats enregistrés en 2010, 2011, 2012, 2013 et mi-2014, et de leurs victimes, ainsi que du nombre d’attaques terroristes perpétrées durant ces trois dernières années et de la proximité des régions à risque terroriste élevé.

Le dernier classement fait par Maplecroft a positionné l’Algérie parmi l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, la Somalie et le Yémen, soit avec les pays meurtris par le terrorisme. Un classement qui suscite des questions d’autant qu’il regorge de calculs politiques. L’indice du risque terroriste est établi par Maplecroft chaque année sur la base du nombre et de l’intensité des attentats, ainsi que sur l’histoire du pays en la matière. Le nouvel indice classe l’Algérie à la 11e place, alors qu’en 2013 elle était à la 36e position, la considérant de ce fait comme un pays à fort « risque terroriste ».

Un classement qui laisse à désirer dans la mesure où l’Algérie est classée parmi les pays les plus frappés par le terrorisme, à l’image de la Somalie, du Pakistan, de l’Irak, de l’Afghanistan et du Soudan du Sud classés respectivement en 1re, 2e, 3e, 4e et 5e positions et donc comme étant les pays les plus risqués au monde, alors que le Yémen est classé à la 6e position suivi des territoires palestiniens à la 7e place, tandis que la République démocratique du Congo pointe à la 8e position des pays à fort risque terroriste. A la 9e place vient la République centrafricaine qui est considérée par la société britannique Maplecroft comme étant parmi les pays en Afrique les plus exposés à des attentats terroristes. Puis c’est la Colombie qui vient à la 10e position, d’autant que dans ce pays l’activité des FARC est de plus en plus importante.

Après la Colombie figure l’Algérie à la 11e place. Maplecroft prend en considération pour établir son classement, mais sans fournir la moindre preuve, l’éventualité d’un nouvel attentat meurtrier similaire à celui de Tiguentourine. Cette agence considère l’Algérie comme un pays à fort risque terroriste. La mort de ressortissants britanniques dans l’attentat de Tiguentourine en janvier 2013 aurait été un atout pour elle pour positionner l’Algérie parmi les 15 pays les plus touchés par le terrorisme. 

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