Le marocain Raissouni démissionne de l’union internationale des Oulèmas

Le prédicateur marocain Ahmed Raïssouni qui a profité de sa position à la tête de l’union internationale des Oulèmas musulmans pour jeter des pierres à ses voisins, a fini par prendre la porte de sortie. Il s’agit d’un nouveau revers au Maroc, embourbé, ces jours-ci, dans des conflits avec plusieurs pays.
Dans une lettre publiée ce dimanche sur Twitter, Ahmed Raïssouni, annonce qu’il démissionne « pour pouvoir garder sa liberté de parole qui ne peut être conditionnée ». Ses propos avaient suscité l’ire de l’Algérie et de la Mauritanie notamment ainsi que des membres de l’union internationale.
Sur la chaîne marocaine, Blanca TV, de Raïssouni, fin juillet 2022, le prédicateur de l’Union créée par le très controversé, Youssef Al-Qaradhawi et qui siège à Bruxelles, avait appelé les Marocains à « marcher sur Tindouf », en territoire algérien, mais également sur Laayoune, ville située au Sahara occidental.
Après cet appel pour le moins surprenant, M. Raïssouni s’est attaqué à la Mauritanie estimant que l’existence de cet autre pays limitrophe est une “erreur”.
“Le Maroc doit retrouver la forme qu’il avait avant l’invasion européenne, quand la Mauritanie en faisait partie” a-t-il en effet déclaré lors de l’émission.
En réaction, l’Association des Oulémas musulmans algériens a dénoncé une forfaiture du prédicateur marocain et a gelé ses activités au sein de l’UIOM. Elle a par ailleurs réclamé son départ. Des partis politiques, des associations et des organismes ont dénoncé le «dérapage» et «les appels à la fitna», du prédicateur exigeant sa démission.
La Commission de la fatwa du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a condamné les propos provocateurs de Raïssouni, qui a tenté, selon elle, d’allumer les feux de la fitna dans la région, soulignant qu’”il fait ainsi sienne l’idéologie des groupes terroristes extrémistes”.
Pour beaucoup, les propos du prédicateur marocain étaient assimilés à une déclaration de guerre, un véritable appel à la fitna et à l’effusion de sang.
L’UIOM s’est dissociée des propos de Raïssouni, estimant dans un communiqué que ses déclarations ne représentent pas les positions officielles de l’organisation.
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