Quelle alternative démocratique pour l’Algérie ? – Le Jeune Indépendant
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Op-Ed

Quelle alternative démocratique pour l’Algérie ?

C’est donc pour le 31 août prochain que l’opposition démocratique a prévu une convention en vue d’entériner un pacte politique pour une transition démocratique réelle. La date n’est pas fortuite, c’est à la veille de la rentrée sociale, mais surtout après la période des congés et de la décantation des différentes situations politiques jusqu’ici bloquées.
Le blocage que l’opposition, réunie au siège du RCD et signataire le 26 juin dernier du pacte pour une transition démocratique, serait donc dû à l’entêtement des autorités politiques et du « pouvoir réel » – un euphémisme pour qualifier l’état-major de l’Armée nationale populaire – à suivre le canevas constitutionnel même si, depuis le 9 juillet, le pays est pratiquement sorti du cadre régi par la Constitution de 2016. Il faut, insiste le communiqué qui a sanctionné la rencontre au siège du RCD, rejeter « toute tentative d’imposer une élection présidentielle qui vise à sauver le régime en place ». Le ton est donné, pas de dialogue possible sous la houlette des autorités. 
Le RCD, le FFS, le PT, le PST, le MDS, l’UCP et la LADDH, dont la lutte pour la démocratie dans le pays constitue le dénominateur commun, font honneur à leur combat en évitant toute exception lors de la réunion de la convention du 31 août. « Elle sera ouverte à tous sans exception », a déclaré le président du RCD. Le FLN, le RND et les autres partis de l’ex-Alliance présidentielle, locomotive de la gouvernance Bouteflika et dont les premiers responsables sont en prison à El-Harrach, seront-ils conviés ? Le propos de Mohcine Belabbas est sans équivoque. La réponse est oui ! Y a-t-il eu un « deal » afin de remettre en selle ces partis, symboles de la corruption, du népotisme et de l’autoritarisme ? Les prochains jours nous fourniront peut-être des pistes de réponse. Autre question : Quelle sera la position des partis islamistes, des parties réunis à Aïn Bénian sous la présidence de Rahabi et des personnalités proposées par la société civile ?
D’ores et déjà, les Forces de l’alternative démocratique posent un postulat : lancer « un processus constituant souverain », « seule perspective possible pour donner la parole au peuple ». Quatre conditions ressortent de leur communiqué : Si les trois premières sont de l’ordre du réalisable (la libération des détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique et médiatique, l’arrêt immédiat du dispositif répressif et de l’instrumentalisation de la justice), la quatrième l’est beaucoup moins. Il s’agit ni plus ni moins que du « départ du régime et de ses symboles ».
Même si la précaution de ne citer aucun nom est évidente, ce qui l’est moins, c’est l’identification par le peuple des symboles du régime, ce qui englobe une bonne partie du personnel politique actuel.
Un coup d’épée dans l’eau ? Une tentative d’exister politiquement alors que le réalisme politique nécessite une négociation directe avec le pouvoir en place comme dans tout processus transitionnel à travers le monde. Gageons que les Forces de l’alternative démocratique se structurent davantage afin d’éviter la réédition du piège des années 1990. Le drame du pays serait l’absence d’une réelle alternative démocratique pour porter les valeurs de l’Algérie de demain, fondatrices d’une deuxième république.
M’hamed K.

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