Quel encadrement pour le mouvement citoyen? – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Quel encadrement pour le mouvement citoyen?

Quel encadrement pour le mouvement citoyen?

Le peuple algérien a dit son mot : oui pour le changement du système, non pour un cinquième mandat.
A travers des manifestations pacifiques et grandioses qui ont réuni différentes catégories de la société à travers tout le territoire national, tous réclament une transition démocratique et un changement radical. Un changement oui. Mais qui va être « l’acteur » de ce changement ?
La « révolte » algérienne, qui a commencé le 22 février, a fait le tour du monde en raison du caractère pacifique des manifestations et aussi de la maturité et du courage du peuple, longtemps sous-estimé. « Le peuple algérien est plus courageux que le peuple français », avait même indiqué Jean-Luc Mélenchon, leader du parti politique La France insoumise. C’est dire que les Algériens unis, sans appartenir à un parti politique ou organisation, ont réalisé l’exploit en exprimant leur refus de voir le Président sortant, à la tête du pays depuis 1999, briguer un cinquième mandat. Plus que cela, ces millions de manifestants réclament également le changement pur et simple du système.
Ce mouvement populaire exceptionnel enregistre quotidiennement des adhérents. Des étudiants, des hommes d’affaires, des artistes, des avocats…ont tous rejoint ces manifestations « cycliques » du vendredi. Aujourd’hui, la question qu’on se pose est : qui va encadrer ce mouvement ? Qui va être le leader, ou les leaders, capable de mettre en application ces revendications, de devenir un porte-parole crédible et convaincant ? Plusieurs observateurs s’interrogent : les manifestations… et après ? Des voix parmi les citoyens ne cessent de faire appel à des acteurs connus sur la scène nationale, des figures issues soit du mouvement associatif ou politique, comme Mustapha Bouchachi, l’avocat issu d’une famille révolutionnaire, pour représenter ce mouvement de protestation populaire. Cet ancien député ayant démissionné de son poste en 2014 a cependant rejeté cette proposition. Ce défenseur des droits de l’Homme a tenu à apporter des précisions sur sa décision. Interrogé par un journaliste d’un site d’information, Bouchachi a exprimé sa volonté d’être avec les Algériens dans la rue. « Je veux être avec eux (les manifestants) et non le porte-parole de qui que ce soit », avait-il précisé. Il avait par ailleurs fait part de sa fierté. « Je suis fier alors que je ne l’ai pas été depuis très longtemps et je pense que c’est le sentiment général. Laissez le mouvement, il faut être avec les jeunes, mais le mouvement, pour le moment, n’a pas besoin de porte-parole à mon avis », avait-il encore souligné. Bouchachi a toutefois indiqué que ce mouvement peut bien choisir quelqu’un d’autre. Karim Tabbou, un autre nom que des protestataires évoquent, notamment sur les réseaux sociaux. Mais l’avis de ce dernier n’est pas encore connu. Cependant, Tabbou ne cesse d’exprimer lui aussi son soutien à ce mouvement. « Vous me donnez la force, le courage et surtout l’espoir.
La démocratie triomphera en Algérie », avait-il posté sur sa page Facebook, s’adressant à ces Algériens sortis dans la rue par millions. « Je suis déterminé et engagé à côté et avec le peuple », a-t-il encore ajouté.
En attendant qu’un leader issu de l’élite algérienne émerge pour encadrer ce mouvement, les manifestants sont déterminés à continuer leur protestation. Cette situation ne laissera sans doute pas les autorités sans réaction. Ces dernières cherchent depuis le déclenchement de la protesta des jeunes un ou des interlocuteurs qu’elles ne trouvent pas.
 

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