Quand l’argent ne vient pas à manquer
Vingt et une des 24 éditions du Championnat du monde de handball ont eu lieu en Europe. Les trois restantes, ce sont des nations arabes qui ont eu l’auguste honneur d’organiser cette joute planétaire. Après le Caire en 1999 et Tunis en 2005, voilà la perle Doha qui accueille les meilleures nations du monde pour faire de cette discipline, un carrefour royal de la petite balle.
Aujourd’hui, le handball sert de test au Qatar. Un test qui a eu des retombées positives déjà lors des Jeux arabes de Doha il y a trois années.
Côté handball, force est de reconnaître que ce jeu est loin d’être exploré, mais vu les installations extraordinaires et aussi le dévouement des Qatariens quant à casser la « grosse » tirelire pour « chiper » l’organisation de cette 24e édition à la France, il est évident que de nos jours, l’argent joue un rôle très important. En si peu de temps, le Qatar a érigé trois salles flambant neuves et celle de l’Arena qui se situe à Lusail a une capacité de 15 300 places.
Cette dernière a été construite en l’espace de neuf mois, ce qui reste une performance inouie et ce qui démontre que les autorités de l’Emirat ont voulu mettre le paquet pour réussir l’organisation de son Mondial de handball et faire en sorte que l’univers est déjà averti des qualités d’organisation l’année prochaine des Championnats du monde de cyclisme sur route, le Championnat d’athlétisme en 2019 et bien entendu la Coupe du monde de football en 2022.
Les observateurs s’accordent à dire que si cette compétition se déroule dans un pays européen, elle aurait connu un succès fou, parce que tout simplement, le public du plus vieux continent connait parfaitement le handball et que toutes les rencontres afficheront « complet » en matière d’assistance. Ici à Doha, on craint l’absence du public, mais jusqu’à présent, tout se passe bien, puisque le match d’ouverture entre le Qatar et le Brésil a attiré la grande foule.
Il y a eu également la rencontre Egypte- Algérie, suivie par moins de 7500 spectateurs. Mais qu’en sera t-il pour les autres matches ? Voilà une question que les organisateurs vont devoir se poser continuellement jusqu’à la finale. En effet, le match France- République tchèque a été suivi par un public maigre. Il n’y avait que 450 supporters français ayant fait le déplacement et qui ont fait également du bruit.
Même chose pour Iran-Macédoine dans la grande salle d’Ali-Ben-Hamad où la rencontre s’est jouée devant des gradins vides. Une question qui tourne autour de la découverte des stars mondiales au fur et à mesure que l’on avance dans la compétition et à l’issue de la décantation primaire, à savoir les huitièmes de finales.
Parce que, en temps normal, c’est-à dire lors du Championnat qatarien de handball, les salles sont vides et les gens ici à Doha ne sont pas encore « ancrés » pour faire du handball un sport de priorité par rapport au football qui se taille la part du lion . Néanmoins, les organisateurs se sont bien préparés à de quelconques éventualités. Par exemple, l’organisation a invité des écoliers et même des étrangers pour venir assister à cette compétition avec, en prime, une prise en charge totale.