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Nationale

Protection des personnes en situation de handicap : Prochaine révision de la loi 

Protection des personnes en situation de handicap : Prochaine révision de la loi 

Les personnes en situation de handicap sont au centre des préoccupations des pouvoirs publics. Un projet de révision de la loi relative à la protection et à la promotion de cette frange de la société est en cours d’élaboration et sera présenté prochainement au Parlement. C’est ce qu’a déclaré jeudi, à Alger, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou. 

Les personnes en situation de handicap en Algérie constituent l’une des franges les plus vulnérables de la société, d’où la nécessité de mettre en place des mécanismes en matière de législation et d’institutions, ainsi que des stratégies efficientes nationales dans le but de les protéger et préserver leurs droits.

La loi algérienne définit ce qu’est le handicap et établit des mesures d’intégration et d’autonomisation à l’intention des personnes handicapées. Elle dispose, en outre, des mesures à prendre pour leur donner pleinement accès à la santé, à l’éducation et à l’emploi, entre autres. Cette catégorie présente un intérêt capital pour les pouvoirs publics. 

En effet la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, a affirmé, jeudi à Alger, lors d’une plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, que le projet de révision de la loi relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées, en cours d’élaboration, serait présenté prochainement au Parlement. 

La loi 02-09 du 8 mai 2002 contient des dispositions fondamentales relatives à la définition du handicap, à la prévention, à l’éducation, à la formation professionnelle, à la rééducation fonctionnelle, à la réadaptation, à l’insertion et à l’intégration sociale de cette frange de la société. Elle a précisé que le projet en question a été élaboré en coordination avec les différentes parties prenantes parmi les instances, les secteurs et les associations du domaine, avec l’implication des comités consultatifs sous tutelle, le but étant de promulguer une loi « homogène ».

La première responsable du secteur de la solidarité a passé en revue les programmes initiés et les mesures prises par le secteur pour répondre aux besoins de cette catégorie sociale, tout en respectant la nature et le taux du handicap. Elle a cité, à titre d’exemple, les mesures de prise en charge pédagogique ainsi que les procédures d’insertion sociale. Mme Krikou a précisé que la politique du secteur était axée sur l’aspect psychopédagogique, suivant la nature du handicap (moteur, physique et/ou mental) au niveau des 238 établissements spécialisés, en prévoyant des programmes d’aide à l’insertion professionnelle, avec l’implication de bon nombre de secteurs.

A ce propos, la ministre a mis en avant les efforts de l’Etat en matière de prise en charge des personnes en situation de handicap, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé, outre les procédures liées à l’allocation versée aux personnes aux besoins spécifiques, l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS) et la couverture sociale.

La ministre a aussi évoqué la stratégie adoptée par le secteur de la solidarité nationale visant l’insertion des personnes handicapées dans la vie socio-économique, en fonction de leurs aptitudes physiques et moteurs et leurs capacités, ainsi que la politique d’aide et d’accompagnement destinée aux catégories vulnérables, dont les personnes handicapées.

Mme Krikou a fait savoir que cette stratégie appuyait les initiatives créatrices d’activités à même d’encourager les personnes handicapées à aller vers des emplois indépendants, à travers la création de micro-activités, précisant que 1 500 microprojets avaient été consacrés en 2020 à des métiers compatibles avec leurs aptitudes.

Le secteur, selon Mme Krikou, prend en charge également les enfants autistes, notamment au niveau des centres psychopédagogiques, avec des programmes d’accompagnement en vue d’assurer et de faciliter leur intégration en société.  

Par ailleurs, la ministre a mis en exergue les mesures, les procédures et les programmes nationaux mis en place en matière de protection des personnes âgées pour assurer leur confort social, sanitaire et psychologique, rappelant la loi 10-12 du 29 décembre 2010 relative à la protection de cette catégorie, laquelle a donné lieu à des textes réglementaires ayant renforcé les dispositions et les services sociaux.

Elle a affirmé que le secteur de la solidarité nationale a enregistré un recul du nombre de pensionnaires des centres d’accueil pour personnes âgées sur l’ensemble du territoire, et ce grâce au travail des services de médiation familiale et sociale au niveau des directions de l’action sociale et de la solidarité (DASS). 

Il convient de noter qu’il existe plusieurs institutions qui traitent des droits des personnes handicapées, notamment le Conseil national des personnes handicapées, un organe consultatif dont les missions sont multiples, à savoir étudier et émettre des avis sur toutes les questions relatives à la protection, la promotion, l’insertion socioprofessionnelle et l’intégration des personnes en situation de handicap. Il est question également de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, de la commission nationale d’accessibilité des personnes handicapées, créée pour le suivi de la mise en œuvre de la CRDPH. 

La formation des personnes handicapées est une « priorité » 

Pour rappel, le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine Merabi, avait indiqué que la formation destinée aux personnes aux besoins spécifiques constituait « une priorité » dans la politique du secteur, appelant les chefs d’entreprises à accueillir les apprentis handicapés et à leur donner la chance d’acquérir des connaissances et un savoir-faire.

Il avait cité, dans ce contexte, les mesures prises par son département pour faciliter l’accès des personnes aux besoins spécifiques aux établissements de formation professionnelle, en leur accordant la priorité dans le choix de spécialités adaptées à leur handicap et en les dispensant des examens et concours d’accès, et ce du fait de la prise en charge de l’Etat, qui accorde à l’apprenti un présalaire pendant une durée de 12 mois.

Le ministre avait ajouté que son secteur veillait à former annuellement près de 1 000 stagiaires handicapés, rappelant que 782 stagiaires avaient été formés à l’échelle nationale en 2020, et ce en dépit de la conjoncture exceptionnelle dictée par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).

Dans le but de soutenir la formation de cette catégorie, il a été procédé récemment à la transformation de deux centres de formation professionnelle dans les wilayas de Touggourt et Béni Abbès en centres spécialisés dans la formation des handicapés, affirmant « l’attachement du secteur à améliorer les conditions de formation et à diversifier les offres de partenariat avec les instances et associations professionnelles ».

Merabi avait appelé les opérateurs économiques, les entreprises et les artisans à accueillir les apprentis des établissements du secteur en vue de leur accorder l’opportunité d’acquérir le savoir-faire et les compétences.



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