Protection de la production nationale : Un enjeu majeur
La protection de la production nationale constitue une priorité pour les pouvoirs publics, l’objectif étant de promouvoir la production locale pour répondre à la demande nationale et, par ricochet, limiter les importations. C’est dans cette optique que s’est tenue la réunion du Haut Conseil de régulation des importations, qui a passé en revue la situation générale du commerce extérieur.
Présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, cette réunion a été consacrée à l’examen et à la proposition des mécanismes et des mesures devant protéger et promouvoir la production nationale dans l’objectif de la substituer aux importations. C’est ce qu’a indiqué un communiqué des services du Premier ministre, sans pour autant en dire plus sur les mesures prises dans ce sens. D’aucuns estiment qu’un renforcement de l’arsenal juridique de protection de la production nationale, déjà mis sur pied, devrait être renforcé à travers l’instauration de nouveaux mécanismes de protection.
Lors de cette réunion, il a été aussi question de l’évaluation des données relatives à la balance commerciale, en plus de l’examen des grands axes de la politique nationale en matière d’importations.
L’importance de renforcer la coordination entre les secteurs en vue de leur régulation a également été soulignée lors de cette réunion, et ce notamment à travers « le développement du système informatique et du système statistique du tissu de production nationale », outre « l’accélération du processus de numérisation, en application des instructions du président de la République, données lors de la cérémonie d’installation du Conseil en date du 2 août 2023 », a-t-on indiqué.
Comme son nom l’indique, la régulation des importations constitue la mission principale assignée au Conseil, sachant que les importations ont engendré, durant de longues années, une érosion importante des réserves de change du pays. Plusieurs mécanismes et instruments ont ainsi été actionnés pour stopper, ou du moins freiner le phénomène du « tout import ».
Présidé par le Premier ministre ou le Chef du gouvernement, selon le cas, le Conseil regroupe les ministres de plusieurs départements ministériels. Il s’agit des ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de l’Industrie, de l’Agriculture, de la Justice, des Finances, de l’Energie et des Mines, de la Numérisation et des Statistiques, de la Poste et des Télécommunications, du Commerce et de la Promotion des exportations, des Transports, du Tourisme et de l’Artisanat, de l’Environnement, de la Pêche.
Le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, du président du Conseil national économique, social et environnemental, du Gouverneur de la Banque d’Algérie, du directeur général des douanes et du président de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers font aussi partie de la composante du Conseil de régulation des importations, lequel peut consulter tout organe et/ou toute personne susceptible de l’éclairer dans ses travaux.
Le Conseil est chargé de déterminer et d’orienter la politique appliquée en matière de régulation des importations, d’examiner et de proposer toute mesure visant la régulation des importations, de proposer les mesures visant à protéger la production nationale pour la substituer aux importations, de proposer des mesures pour améliorer le système d’information lié à la détermination des besoins du marché national, de proposer des mesures visant la lutte contre les pratiques commerciales illicites lors de l’importation.
Une évaluation périodique des données liées à la balance commerciale est aussi réalisée par le Conseil, qui est appelé à présenter au président de la République un rapport annuel sur son activité ainsi que sur l’évaluation de l’exécution des mesures proposées.