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Nationale

Promesse de livraison de 5 000 places en décembre 2015

Promesse de livraison de 5 000 places en décembre 2015

Ce sont 5 000 places pédagogiques et 5 500 lits qui seront livrés au mois de décembre prochain au pôle universitaire de Tamda (Ouaguenoun). C’est du moins la promesse faite au wali, Brahim Merred, lors de sa sortie d’inspection et de travail sur ce site mercredi dernier.

Le wali de Tizi Ouzou a reconnu, lors d’un point de presse organisé au terme de sa visite de tous les chantiers, que la rentrée universitaire 2015 – 2016 a été un échec. « En revanche, poursuit-il, celle de 2016 -2017 se déroulera, j’en suis persuadé, dans d’excellentes conditions « . En effet, le retard enregistré dans l’exécution et la livraison des programmes du pôle universitaire de Tamda est de dix longues années.

Pour rappel, les programmes inscrits prévoient 25 000 places pédagogiques et 22 000 lits, sans compter les autres équipements et infrastructures d’accompagnement tels les restaurants, les bibliothèques, les cafétérias, les terrains pour une activité sportive et de détente, etc.

C’est sous une chaleur torride que Brahim Merred a parcouru les grands espaces du site, encore en chantier. Au cours de cette visite, aucun maître d’œuvre, aussi bien algérien qu’étranger, n’a justifié le retard enregistré dans l’exécution des travaux.

Les entreprises étrangères, notamment Euro Casa (entreprise espagnole) et DAICHOU s’étaient pourtant engagées à réaliser un projet de 4 000 lits. Mais vu le rythme des travaux, la livraison ne se fera pas avant 2050. Le chef de daïra de Ouaguenoun, hors de lui, a tenu à informer le wali que l’entreprise chinoise, par exemple, n’avait aucunement l’intention d’honorer ses engagements.

A son tour, le directeur du logement et des équipements (DLEP), Mustapha Banouh, a tenu à faire part au wali du conflit qui l’oppose à cette même société chinoise.

Il convient de souligner que la communication entre l’équipe chinoise et le wali a été difficile, le français des interprètes des Chinois et des Catalans (Espagnols) n’étant pas compréhensible.

Cependant, le wali a signifié à ses vis-à-vis catalans qu’il est de leur intérêt de respecter leurs engagements. « Vous, vous êtes des Catalans, moi, je suis un Chaoui, et ceux qui nous entourent sont des Kabyles, et en tant que tels, nous savons la valeur d’une promesse « , a lancé le wali sur un ton ironique.

Du côté des entreprises algériennes, mensonges et faux-fuyants n’ont pas manqué également. Même les taux d’avancement des travaux affichés ne reflétaient aucunement la réalité du terrain.

Par exemple, le taux d’avancement des travaux d’un restaurant est affiché à 60%, alors que seuls les travaux en dur étaient terminés. Les travaux de peinture, d’électricité, d’eau ou de viabilisation n’étaient même pas entamés. Beaucoup d’analystes ont d’ailleurs refusé d’admettre les taux d’avancement affichés. Ce qui prête surtout à rire, car complètement ubuesque, réside dans les justificatifs avancés concernant le retard.

Ainsi, en hiver, ce sont les intempéries et la boue qui empêchent toute circulation dans le périmètre du chantier ; en été, il fait excessivement chaud, d’où l’impossibilité de mobiliser les travailleurs sur le chantier ; la main-d’œuvre fait défaut, etc. Tels sont les arguments qui reviennent comme un leitmotiv pour justifier l’inaction au niveau du pôle universitaire de Tamda.

Les entreprises étrangères évoquent aussi le retard dans la perception de leurs finances. Il faut cependant reconnaître que le maître d’ouvrage a sa part de responsabilité dans cette situation. En effet, sa réticence, voire son refus catégorique, à ester en justice les entreprises causent un grand tort.

Dans son point de presse, Brahim Merred a affirmé : « Nous sommes prêts à aller à une solution ultime en cas de négligence avérée de la part d’un quelconque maître d’œuvre.

« Prié d’être plus clair, le wali a parlé de résiliation de contrat, le recours à la justice étant une option exclue. Là est justement posé un grand point d’interrogation. En effet, lorsqu’un magistrat se saisit d’une affaire, il étudie le dossier en profondeur.

Tous les points sont saisis, explorés, étudiés pour pouvoir juger et rendre le verdict d’une façon juste et équitable. Ainsi, une entreprise déclarée coupable de non-respect de contrat la liant au maître d’ouvrage sera condamnée non seulement à ne pas percevoir le montant engagé par le maître d’ouvrage pour l’exécution des travaux mentionnés dans le contrat mais à payer une amende et à dédommager le maître d’ouvrage pour le préjudice causé.

Or, la DLEP, partie intégrante de la wilaya, ne souhaite pas saisir la justice pour les préjudices que bon nombre d’entreprises lui ont causés.
Lorsqu’on sait que plusieurs milliards de dinars sont engagés dans ce projet de réalisation du pôle universitaire de Tamda et que cette « phobie « du recours à la justice vient s’ajouter comme élément à l’équation, on peut légitimement se poser des questions. Reste à savoir quand le projet sera-t-il finalement achevé ?

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