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Energies

Projet « Solar 1000 MW » : Sonelgaz achètera la totalité de la production

Projet « Solar 1000 MW » : Sonelgaz achètera la totalité de la production

L’électricité produite dans le cadre de l’ambitieux projet d’énergie renouvelable, « Solar 1000 MW », sera vendue « exclusivement et entièrement » au groupe industriel énergétique national Sonelgaz. C’est ce qu’a indiqué hier le directeur général de la Société algérienne des énergies renouvelables « Shaems », Smaïl Mougari.

La vente de la production de « Solar 1000 MW » à Sonelgaz sur une période de 25 ans fait partie des garanties demandées par les investisseurs, à savoir la signature de contrats de vente directe d’électricité (Power purshase agreements, PPA), à l’Etat algérien, a fait savoir M. Mougari, annonçant dans la foulée que les premiers kilowattheures photovoltaïques de ce projet seront produits vers la fin de l’année 2023.

« C’est la centrale de Beni Ounif à Béchar, d’une capacité de 30 MW, qui pourrait produire les premiers kilowattheures solaires du projet Solar 1000 MW, vers la fin de l’année 2023 ou au plus tard en début de 2024 », a déclaré à l’agence de presse officielle (APS), le premier responsable de la société « Shaems », chargée également de la préparation et le traitement de l’appel d’offres relatif à ce projet.

L’appel d’offre de ce projet visant l’installation des centrales solaires afin d’obtenir, à l’horizon 2035, une production électrique de 15 000 MW, a été lancé fin décembre dernier par le ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables. Une prorogation du délai de remise des offres et le report de l’ouverture des plis prévue initialement le 30 avril 2022, a été annoncée en juin dernier.

Des centrales seront réparties sur le territoire national en lots de 50 MW pour les plus petites à 300 MW pour les plus grandes. Onze sites d’installation ont été retenus, entre autres Ghardaïa, Ouargla, Béchar.

Une garantie bancaire exigée aux investisseurs étrangers

Le projet « Solar 1000 MW » est ouvert aux investissements étrangers. La garantie bancaire réclamée aux candidats non algériens s’élève à un demi-million de dollars, une somme à la hauteur des investissements qu’impose la production d’électricité solaire.

L’appel d’offre de ce projet est sans ambiguïté, en plus des fonds que doivent assurer les investisseurs, il faut aussi une expertise dans le domaine. Le candidat doit justifier « de références avérées dans le développement et le montage de projets de centrales de production indépendante d’électricité de sources renouvelables ».

Selon M. Mougari, les investisseurs candidats ont demandé notamment la possibilité d’« ouvrir droit au financement extérieur », précisant dans ce sens qu’un dossier a été soumis au Conseil des ministres du 19 juin dernier et que « la nouvelle date d’ouverture des plis sera arrêtée une fois la réponse à cette requête tranchée ».

Après l’ouverture des plis, « il faudra une période minimum de six mois avant l’entame des travaux », correspondant à la durée prévue dans le cahier des charges pour s’acquitter de l’étape de clôture financière qui précède la signature des conventions de financement par les banques, selon le directeur général.

Le responsable a estimé que « le financement extérieur présente plus d’avantages que le financement local », notamment pour des projets « capitalistiques qui demandent beaucoup d’argent », à l’instar du projet « Solar 1000 MW ». Ce projet, qui nécessite un milliard de dollars, ne représente que la première phase du programme de 15.000 MW, exigeant un financement global de 15 milliards de dollars, « difficile à supporter localement », a-t-il soutenu.

Pour le Dg, ce type de financement permettra un coût « compétitif » du kilowattheure par rapport à celui produit à partir des énergies fossiles, et qui se situe entre 6 et 8 dinars.

Le deuxième appel d’offres lancé avant la fin de l’année 

La préparation de la deuxième phase du programme des 15000 MW, incluant l’entame des études de raccordement et d’orientation et l’identification de quelques sites, a déjà été entamée selon le même responsable, ce qui permettra le lancement du 2ème appel d’offres de « Solar 1000 MW avant la fin de 2022 ».

Il convient de rappeler que l’Algérie avait déjà lancé en 2011 le Programme national de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (PNEREE), prévoyant la production de 22 gigawatts dont la moitié destinée à l’export à l’horizon 2030. Près de la moitié de la production électrique devait être assurée par le solaire. Seules trois centrales ont été construites, n’atteignant même pas une puissance cumulée de 40 MW.

Il y eut également le projet Desertec, en collaboration avec l’Allemagne. Ce projet international envisageait d’installer des dizaines de centrales solaires dans les déserts d’Afrique du Nord et du Proche-Orient et d’exporter l’électricité vers l’Europe. Mais le coût faramineux du projet, estimé à 450 milliards de dollars, dont 50 pour le seul transport de l’électricité, a vite fait de calmer les esprits. Aujourd’hui, si la fondation Desertec existe toujours, elle semble en sommeil.

Selon des experts, les conditions sont enfin réunies en Algérie pour développer le secteur. Avec la mise en place en juin 2020 d’un ministère dédié à la transition énergétique et aux énergies renouvelables.

La réussite de ce projet permettra à l’Algérie de répondre à la consommation locale de l’électricité et de rattraper le retard accusé par rapport aux pays du voisinage.



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