Programme scolaire et crise des contractuels : Les promesses de Belabed
Le ministère de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, entamera très prochainement la révision des programmes scolaires des cycles primaire et moyen, avec une révision complète des programmes du cycle secondaire. Il s’engage également à régler le dossier des enseignants contractuels en programmant un concours de recrutement basé sur l’expérience professionnelle.
Une déclaration faite lors de sa rencontre avec l’Organisation algérienne des travailleurs de l’éducation, tenue dans le cadre des rencontres avec les partenaires sociaux.
Selon le président de cette organisation, Mohamed Boudjemaa Chihoub, le ministre s’est engagé à régler de nombreux problèmes en suspens concernant les volets pédagogique, professionnel et social. Le ministre s’est également engagé, dans la partie pédagogique, à entamer, dans un avenir très proche, une révision complète des programmes scolaires destinés aux élèves des cycles primaire et moyen, tout en respectant les références religieuses et historiques, et en reconsidérant les matières de l’identité nationale.
Pour le cycle secondaire, le ministre s’est engagé à procéder à la réforme totale des programmes, considérant que c’est la seule phase qui n’a pas été touchée par les réformes depuis 17 ans, à condition que tout le monde soit impliqué dans le processus éducatif, y compris les établissements d’enseignement, les partenaires sociaux et les acteurs éducatifs.
En ce qui concerne le volet social, le premier responsable de l’organisation a indiqué que son organisme avait plaidé pour une révision complète du système compensatoire des primes et allocations, parallèlement aux discussions sur le statut particulier des travailleurs de l’éducation 08/315, modifié et complété par le décret 12/240, car il s’agit de la seule issue pour améliorer les salaires des enseignants, et ce par l’augmentation des pourcentages de certaines primes, comme l’augmentation de la prime pédagogique de 15%, actuellement à 60%, et le décaissement de la prime de rendement à 80% au lieu des 40% actuellement approuvés, ainsi que l’amélioration de la prime de documentation.
Boudjemaa Chihoub a confirmé que son organisation a évoqué le dossier des enseignants contractuels pendant plus de 40 minutes et que le ministre s’est engagé à le régler, et ce en programmant un concours d’emploi basé sur l’étude des dossiers et non des épreuves écrites, pour valoriser leur expérience professionnelle, puis augmenter leurs chances de succès et de décrocher une position financière stable.
En ce qui concerne le reste des revendications, le président de l’organisation a insisté sur la nécessité de récupérer une heure d’enseignement en sciences islamiques pour les élèves de la première année du secondaire, filière science de la nature et de la vie, étant donné qu’ils étudiaient avant deux heures par semaine, en plus de recruter des enseignants spécialisés en sciences islamiques pour l’enseignement des élèves du cycle moyen, la tâche étant confiée aux enseignants de la langue arabe, qui fournissent aujourd’hui de mauvaises connaissances aux élèves.
M. Chihoub a, par ailleurs, suggéré de limiter l’apprentissage dans la première phase de l’enseignement primaire, «c’est-à-dire pour les première et deuxième années, à seulement quatre matières, à savoir les mathématiques, l’arithmétique, la langue arabe, la lecture et l’éducation islamique, à condition que les matières soient élargies à partir de la deuxième phase (troisième, quatrième et cinquième années).
Le ministre s’est engagé à ouvrir le dossier pour discussion au niveau du Conseil national des programmes.
Concernant le phénomène de la violence à l’école, le président de l’organisation, Mohamed Boudjemaa Chihoub, a plaidé pour la promulgation d’une loi criminalisant les attaques contre les enseignants, similaire à la loi sur les médecins. Le ministre a exprimé son approbation initiale de la demande, demandant de lui soumettre les propositions pour les transmettre auprès des autorités compétentes.