-- -- -- / -- -- --


Sports

Professionnalisme en Algérie : Un pas en avant, deux pas en arrière

Professionnalisme en Algérie : Un pas en avant, deux pas en arrière

« Qui n’avance pas recule ? » Nos clubs de l’élite, dans ses deux paliers (ou les 32 formations au statut pompeux de professionnels) sont là pour confirmer le dicton.

On ne recule pas ? Après la récente virée parisienne organisée par un opérateur téléphonique national, les présidents chanceux qui sont allés voir de visu la vraie définition du concept « pro », ont du apprécier combien il était loin (à des années-lumière) le chemin y menant.

Le jour et la nuit. Mais pourquoi aller dans la capitale française, à des milliers de longueurs d’avance, pour se rendre compte du vrai fossé qui sépare notre football de celui pratiqué (dans la gestion technique et des ressources humaines, en plus des mentalités en cours, pour aller droit au but) dans des contrées donnant chaque semaine la leçon.

Des leçons pourtant si simples. Ici, chez nous et des leçons. Celle, magistrale, administrée par une FAF (c’est son rôle ?) en avance sur les clubs qu’elle gère non sans essuyer les remarques (les foudres, plutôt) de présidents de clubs éternellement rattrapés par les tares d’un amateurisme ayant la peau dure.

Une FAF qui, à travers la sélection nationale (formée dans son écrasante majorité, 99,99%- heureusement- de vrais pros car formés à la bonne école), source de bien de nos satisfactions, notre fierté et seule réelle promesse (comme de nous faire rêver à un triomphe dans ses cordes lors de la prochaine CAN guinéo-équatorienne), creuse de plus en plus l’écart et laisse loin derrière elle (là réside peut-être son échec, si l’échec lui incombe) ce drôle de personnel gérant les affaires d’un football marchant sur la tête et évoluant, à l’heure d’une globalisation rampante, à contre-courant des grands bouleversements agitant la Planète.

Des Verts bichonnés, gâtés et mis dans les meilleures conditions pour répondre (ce qu’ils ont admirablement accompli en Coupe du monde et en qualifications de la Can 2015) présent. Suivis au détail près. Professionnellement de l’avis des observateurs étrangers (au Brésil, la FAF a fait l’évènement à sa manière dans un registre considéré comme l’apanage des seuls grands) se félicitant de la manière avec laquelle le séjour de l’E.N a été organisé. 

La FAF comme locomotive. On aura tout vu. Jusqu’à quand ? On croise les doigts et on espère (on imagine d’ici les dégâts de « nouvelles » têtes sorties de parmi ces vieilles reliques tenant en otage la discipline) une longue vie à une structure qui, si elle ne fait pas (c’est tout de même curieux cette promptitude avec laquelle les organisateurs de ce qui s’apparente à un cinglant échec, une faillite généralisée, montent à chaque fois au créneau pour en dénoncer les « travers » sans jamais présenter des solutions de rechange sauf peut-être de rester « vivants » en marquant leur territoire et, partant, protégeant leurs intérêts personnels et/ou claniques, l’esprit « clubard » étant omniprésent) l’unanimité, a pour elle l’avantage d’évoluer dans les normes internationalement admises. Selon les standards en cours à l’échelle mondiale.

Le professionnalisme en Algérie en l’An IV de sa mise en application. Parlons-en. Constat sans appel. Juste. Des clubs en « faillite totale » selon l’appréciation de la Ligue de football professionnel dirigée par Mahfoud Kerbadj qui dénonçait que « malgré la banqueroute, donc en état de solvabilité négative, des présidents promettent monts et merveilles, versent (cherchez l’erreur, ndlr) des salaires faramineux de 300 millions et plus. » 

Qu’est-ce qui fait courir finalement autant de monde derrière le très douillet et sûrement rentable fauteuil (on sait, en tant que tremplin de réussite sociale, où il peut mener son propriétaire) de président et que faut-il faire pour sauver ce qui reste à sauver d’un système voué à l’avance à l’échec par la faute de mentalités rétrogrades et en totale contradiction ou décalage avec les réalités d’un jeu méritant de meilleurs gestionnaires.

De compétences tout simplement. Début de solution (à creuser) avancé par Kerbadj, himself : faire comme la Belgique qui autorise des clubs amateurs à évoluer au plus haut niveau (Ligues 1et2) en retirant le statut de « pro » à ceux se retrouvant en situation de faillite.

Comprendre, et on y arrive fatalement, tout le monde à part deux ou trois sigles (USMA, MCA et CSC peut-être qui jouissent de mannes financière importantes mais reste à éplucher leurs comptes), tous les clubs d’une élite ne méritant vraiment pas le qualificatif. « Qui n’avance pas recule » ? On y est. Plein dans une drôle de salade. Quatre saisons à tourner indéfiniment en rond. Pour rien. Echec sur toute la ligne et retour à la case départ, les avantages en moins. Ça n’augure rien de bon !



Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.

Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email