Produits du terroir : Un potentiel à valoriser
La valorisation des produits du terroir, la préservation de leurs caractéristiques naturelles et valeurs nutritionnelles étaient l’intérêt des portes ouvertes nationales sur l’exportation des produits du terroir, qui s’étaleront jusqu’à jeudi prochain au niveau de toutes les wilayas.
Au siège de l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex) le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a affirmé hier que plusieurs produits du terroir doivent impérativement être labellisés, selon des conditions données et des spécificités biologiques et géographiques, dans l’objectif de préserver leurs caractéristiques, d’autant plus que ce sont des produits 100 % locaux qui ne nécessitent pas l’importation d’intrants de production et de matières premières et n’impliquent pas de charges supplémentaires.
Des produits bio, tel que la figue sèche de Beni Maouche et d’autres du même genre dans les montagnes de Batna, Tipasa et Bejaïa, mais aussi les raisins et certains fromages et types de miel sont très prisés.
Le ministre a insisté sur l’impératif de protéger certains produits « oubliés » à l’instar des plantes naturelles et aromatiques comme l’armoise blanche, le romarin et l’huile de lentisque.
Actuellement, les produits agricoles algériens sont exportés vers 56 pays, notamment, le caroubier, la truffe, la figue, la figue sèche, les produits laitiers, les fromages, les épices, ainsi que d’autres produits alimentaires spécifiques à chaque région comme les gâteaux et les produits traditionnels, le miel naturel, les huiles essentielles et médicinales, la poterie, les bijoux et les habits traditionnels.
En effet, la valeur des exportations algériennes en produits du terroir s’est élevée à 44 millions USD au cours des 11e premiers mois de 2022, dont le caroubier représente le plus grand produit du terroir exporté pour une valeur de 31,7 millions de dollars, suivi de la pâte de dattes (2 millions de dollars), la truffe (1 million de dollars) et les épices (91.000 dollars), selon le ministre qui a qualifié ce montant de « très acceptable ».
« La valorisation des produits du terroir, la préservation de leurs caractéristiques naturelles et valeurs nutritionnelles, ainsi que les conditions de leur production en vue d’augmenter leur valeur ajoutée, de soutenir cette filière avec tous les moyens disponibles et de réunir toutes les conditions nécessaires à son développement au double plans local et international » a-t-il ajouté, rappelant que plus de 60 produits agricoles du terroir pouvant être labellisés ont été recensés en Algérie.
Le ministre a également annoncé la création d’une commission nationale, de concert avec des associations locales en vue de valoriser et labelliser les produits agricoles dans chaque région du pays. Cette commission « s’emploie à relancer l’espace rural qui recèle des produits agricoles variés cultivés et transformés par les habitants de chaque région dans un cadre familial, à même de permettre la création de postes d’emploi et de contribuer à la création de richesses » a-t-il ajouté.