Produits cosmétiques : La production locale en plein essor

La production cosmétique algérienne connaît un développement remarquable en matière de qualité et de variété. La deuxième édition du Salon international des cosmétiques, qui s’est ouvert ce mercredi à Alger, avec la participation de plus de 130 exposants algériens et étrangers, a confirmé cette tendance.

Les produits cosmétiques locaux ont toute leur place sur le marché compte tenu de la qualité développée au fil des années. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, qui a dit que le « développement de la production nationale des cosmétiques constitue une grande fierté pour l’industrie algérienne ».

Selon lui, beaucoup d’entreprises locales ont émergé suite à la restriction de l’importation imposée à ces produits. En plus de répondre aux besoins locaux, le produit algérien doit être exporté et commercialisé également sur les marchés extérieurs, selon M. Moula, qui dit encourager les opérateurs à le faire.

Présent à cet événement, le président du CREA a salué la participation à ce Salon de jeunes ayant réussi leurs projets de start-up dans le domaine des cosmétiques, soulignant l’engagement des pouvoirs publics à les accompagner, d’autant plus que le marché algérien « est en mesure de fournir la matière première nécessaire pour ce type d’industrie ».

La satisfaction est aussi du côté des producteurs qui trouvent preneurs à leurs produits, en dépit de la concurrence des produits importés. Amina, fondatrice de la marque algérienne Minyas, a expliqué qu’au début du lancement de sa marque, elle a constaté une « hésitation » de la part du client algérien. Une hésitation qui a laissé place à la confiance, selon cette productrice qui met en avant le potentiel local. « D’après mon expérience, j’ai constaté qu’il y a un potentiel en matière de produits locaux. Il suffit juste de gagner la confiance du client, et ce à travers des produits locaux de qualité qui respectent toutes les normes », a-t-elle indiqué.

De nouvelles marques de parfum algériennes ont également participé à cet événement pour faire connaître leur production, dans un marché qui connaît une forte concurrence étrangère, ainsi que le manque de la matière première nécessaire pour cette production.

« On a lancé récemment notre gamme de parfums et on travaille pour la commercialiser prochainement sur tout le territoire », a fait savoir Yacine Berarhi, chargé de communication de la marque des parfums Aristokrat. Il a signalé des entraves en matière d’importation de la matière première et des bouteilles suite à la restriction de l’importation.

De leur côté, les visiteurs, nombreux à faire le déplacement pour découvrir le produit local dans ce segment d’activité, ont exprimé leur satisfaction par rapport à la qualité, aux prix et à la variété des produits exposés. « Je suis contente de voir cette amélioration dans les produits cosmétiques. La grande majorité des exposants sont de jeunes fondateurs de marque qui accordent aussi beaucoup d’importance au marketing et au packaging de ces produits, en plus de la qualité », a témoigné l’un des visiteurs du Salon.

Cette édition, qui s’étalera sur quatre jours, est marquée par la présence de plusieurs pays comme la Chine, l’Espagne, l’Italie, la Turquie, la Tunisie et l’Inde.

Des produits cosmétiques naturels, en vogue, ont également été représentés lors de ce Salon.

Des conférences destinées aux professionnels de la parfumerie, des soins personnels et de l’hygiène, ainsi que de l’emballage pour cosmétiques seront animées par des spécialistes tout au long de cette manifestation.