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Nationale

Du lait en poudre produit avec la qatarie Baladna : L’Algérie réalise un pas vers la sécurité alimentaire

Du lait en poudre produit avec la qatarie Baladna : L’Algérie réalise un pas vers la sécurité alimentaire

L’Algérie, qui importe à ce jour une grande partie de ses besoins en poudre de lait, deviendra un producteur, et ce grâce à la réalisation d’une ferme produisant du lait en poudre en partenariat avec la société agroalimentaire qatarie Baladna. Un projet stratégique pour l’Algérie, qui fait un grand pas vers sa sécurité alimentaire.

La convention-cadre a été signée ce mercredi entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la société qatarie Baladna portant sur la réalisation en Algérie d’un projet intégré de production de lait en poudre. L’Algérie avance donc à grand pas vers la réalisation de son autosuffisance en matière de lait, très consommé (5 millions de litres par année) et surtout qui coûte cher au Trésor public, d’autant que 2 milliards de dollars sont déboursés annuellement pour importer la poudre de lait.

La mise en œuvre de ce projet, qui s’étendra sur 100 000 hectares et qui produira 200 000 tonnes de lait en poudre par an, devrait mettre fin au statut d’importateur de l’Algérie, qui importe près de la moitié de ces besoins en poudre de lait.

La réalisation de ce projet a été évoquée par le président de la République lors d’une entrevue accordée aux représentants de la presse nationale, diffusée samedi 30 mars 2024. Le président avait alors fait état d’un accord prochain avec un « partenaire arabe respecté » dans le cadre d’un projet de 100 000 têtes de bétail, ce qui permettra la production de poudre de lait pour la première fois en Algérie, dans la wilaya d’Adrar, soulignant que « l’avenir appartient à l’agriculture saharienne ».

  Un investissement stratégique

C’est un investissement stratégique pour l’Algérie, selon le professeur en économie Brahim Guendouzi, qui estime que la réalisation de ce projet permettra à l’Algérie de réaliser un grand pas vers la sécurité alimentaire. En plus de réduire la facture d’importation et de réaliser une économie de devises, ce projet aura aussi des retombées au niveau local. Il s’agit principalement, selon M. Guendouzi, de la création de postes d’emploi, en plus de créer une dynamique économique locale, compte tenu des activités qui vont émerger dans le domaine de la sous-traitance et des services.

Le professeur en économie a surtout signalé la particularité de ce partenariat gagnant-gagnant, surtout du fait qu’il touche à un domaine sensible qui est l’agroalimentaire, et concerne, par conséquent, la sécurité alimentaire du pays. « C’est un investissement qui touche à un produit sensible qui est la poudre de lait, lequel est très consommé en Algérie, qui importe l’équivalent de 2 milliards de dollars de poudre de lait/an », a-t-il indiqué, soit la moitié, voire plus, de nos besoins. Il a aussi signalé le fait que cet investissement entre dans le cadre de la politique de substitution aux importations, notant que dans le cadre de la loi sur l’investissement, l’Etat algérien accorde des avantages et des facilités aux investisseurs locaux et étrangers.

Interpellé sur la possibilité de réaliser des projets similaires dans des secteurs où l’Algérie dépend également de l’importation, M. Guendouzi a affirmé que cela peut se faire, notamment pour la production des viandes ainsi que d’autres créneaux dans l’agroalimentaire.

 



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