Producteurs et exportateurs demandent l’ouverture d’agences bancaires à l’étranger

Au cours des deux jours de formation qui les a réunis avec l’administration centrale du ministère du Commerce et de la Promotion, lors du Salon régional qui a eu lieu à Blida, au niveau du complexe Mustapha-Tchaker, les opérateurs économiques ont réclamé la nécessité d’ouvrir des agences bancaires à l’étranger afin d’y transférer leur argent et de faciliter les opérations d’exportation.
La semaine dernière, la direction régionale du commerce de Blida a organisé une exposition régionale sous le nom de « Salon de la Mitidja pour la production et l’exportation », et ce dans le but d’encourager les exportations hors hydrocarbures. C’est dans cette perspective que toutes les modalités et explications concernant l’exportation ont été données par les cadres de ALGEX, les services des douanes, la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (CAGEX) ainsi que d’autres services administratifs. Selon les organisateurs, les exportateurs ont demandé, à l’unanimité, à la Banque extérieure d’Algérie (BEA) d’ouvrir des agences, notamment dans les 41 pays qui ont des accords avec l’Algérie, dont des pays arabes et africains et certains pays européens, et ce afin de faciliter le transfert et la préservation des fonds. Selon eux, cette mesure stimulera inévitablement l’augmentation des exportations algériennes hors hydrocarbures.
Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, avait confirmé l’intention du gouvernement de porter le volume des exportations algériennes hors hydrocarbures au-dessus des 4 milliards de dollars au cours de l’année 2022, et pour y parvenir, son département surmontera tous les obstacles auxquels sont confrontés les exportateurs et travaillera à résoudre les problèmes qu’ils peuvent rencontrer dans l’exercice du métier de l’export. Il a aussi révélé la mise en place d’une fiche des produits algériens exportables, laquelle sera mise à jour mensuellement.
L’épuration de la propriété industrielle est une nécessité pour le développement des exportations
Mustapha Bechari, propriétaire d’une fromagerie dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a expliqué que de nombreux producteurs souhaitent développer et augmenter leur activité, afin d’accroître leurs productions et procéder à d’autres recrutements, mais sont confrontés au manque d’assiettes foncières industrielles pour l’extension de leurs usines. «Je peux, par mes propres moyens, garantir la commercialisation de mes produits en Tunisie ou en Libye, mais conclure des accords avec des étrangers m’obligera à développer mon activité afin de leur garantir un approvisionnement en marchandises. Cela nécessite la mise à disposition d’une usine adaptée pour augmenter la production.
Mais aujourd’hui, il est difficile pour moi de le faire car je loue un petit magasin à Bordj Bou Arréridj. Par ailleurs, parmi les problèmes auxquels sont confrontés les exportateurs, on retrouve le manque de passages frontaliers ainsi que l’absence d’un réseau routier, notamment vers l’Afrique, c’est-à-dire vers la zone de libre-échange. Pour résoudre ce problème, d’énormes investissements doivent être réalisés à moyen terme. C’est pourquoi l’Algérie envisage de développer son économie, notamment avec la construction du nouveau port de Cherchell. La Libye est un marché qui devrait séduire les producteurs algériens, d’autant plus que les produits algériens sont connus pour leur qualité et que les Libyens préfèrent acheter.
Afin de stimuler les exportations, le ministère a créé un registre spécial pour les exportateurs, basé sur la présence d’hommes d’affaires non productifs qui souhaitent exporter.
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