Prochaine rencontre des chefs de l’opposition
La Coordination nationale des libertés et pour la transition démocratique (CNLTD) prépare activement sa rentrée politique.
C’est ainsi que des informations font état d’un autre sommet entre les cinq chefs des partis politiques composant la coordination, en plus de la personnalité de Benbitour, qui pourrait avoir lieu soit ce mercredi, soit ce jeudi. D’intenses contacts entre les différents partenaires de l’opposition ont eu lieu récemment. Il s’agirait, selon des sources, des préparatifs de cette rencontre, dont l’ordre du jour pourrait être, selon toute vraisemblance, la création d’une structure dont on parle beaucoup ces derniers temps dans les milieux de la coordination. Il s’agit de la structure dite de suivi et de concertation, dont le noyau serait issu des participants de la conférence de Zéralda.
Selon nos informations, les chefs du CNLTD, Mokri, Belabbès, Djaballah et les patrons de Jil Djadid et d’Enahda, se sont mis d’accord sur les modalités de la création de cette structure, ainsi que sur les mécanismes de son fonctionnement. Dans ces milieux, on estime que la structure serait autonome et libre dans son action politique ou dans ses démarches futures, comme l’ouverture de chantiers politiques en direction de la société civile ou le lancement de nouvelles concertations ou négociations avec des pôles proches du pouvoir ou des sphères gravitant autour du clan présidentiel.
Bien que rien n’ait filtré sur la plate-forme dont on négocie actuellement les points essentiels, les chefs de la coordination s’accordent déjà sur les objectifs assignés à cette structure de suivi et de concertation. On affirme que la structure devrait, en principe, concrétiser le projet du front de l’opposition, celui de la transition démocratique.
C’est cette structure qui devra penser, préparer et adopter cette transition, d’autant que des conférences thématiques auront lieu dès le mois prochain sur des exemples de transition démocratique de par le monde. Il semble bien que les chefs du CNLTD ont mis le paquet sur ces questions, estimant que le pouvoir est dans une situation précaire et victime de déficit politique et de discrédit moral, situation qui risque de le pousser à négocier une issue de sortie, soit à travers la perche du FFS, soit à travers un remaniement important du gouvernement.
Il se pourrait bien que le pouvoir calcule déjà une phase dite de « pause » en renonçant provisoirement au projet de révision de la Constitution, soit en reportant sine die le processus déjà entamé pour son adoption finale, soit en élargissant les consultations à d’autres partenaires politiques, notamment ceux qui ont décliné les offres du pouvoir ou ceux qui ont refusé toute invitation du chef du cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia.