Processus de paix en Libye: Les engagements de l’Algérie – Le Jeune Indépendant
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Processus de paix en Libye: Les engagements de l’Algérie

Processus de paix en Libye: Les engagements de l’Algérie
Photo archives

Les travaux du comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye ont débuté ce lundi à Brazzaville (Congo), avec la participation du Premier ministre, Nadir Larbaoui, en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Des chefs d’Etat et des représentants des dirigeants de pays membres du comité ainsi que des responsables d’organisations internationales et régionales prennent part aux travaux de la 10e session du comité de haut niveau de l’UA.

A cette occasion, le président de la République a renouvelé la position de l’Algérie concernant le dossier libyen, dont la crise perdure depuis plus de onze ans. Dans une allocution prononcée à sa place par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le chef de l’Etat a assuré que la crise en Libye est le résultat d’ingérences étrangères et de conflits d’intérêts entre des puissances locales et étrangères.

M. Tebboune a appelé, à cette occasion, le peuple libyen à prendre son destin en main pour dépasser la situation de blocage interne et d’impasse politique, à travers la recherche de solutions libo-libyennes et la concrétisation de son droit pour le choix de ses représentants légitimes dans leurs institutions futures. Car la seule alternative à la paix est la tenue des élections, seule garantie pour avoir des institutions légitimes et légales, a précisé le président Tebboune.

Le chef de l’Etat a également renouvelé son appel aux parties étrangères impliquées en Libye pour accompagner ce processus avec le respect de la souveraineté du pays, tout en assurant que la solution définitive à ce dossier sera issue du peuple libyen souverain.

Abdelmadjid Tebboune a également souligné l’importance de la fin de la présence militaire étrangère en Libye, leurs ingérences et le départ des mercenaires, quelles que soient leurs appellations.

« L’Algérie n’accepte aucune ingérence dans les affaires du peuple libyen et appelle au respect de sa souveraineté nationale, comme elle soutiendra les efforts de toutes les parties concernées pour garantir la paix et la sécurité dans ce pays frère, avec l’objectif d’aller vers des élections et une réconciliation », a indiqué le président Tebboune.

S’agissant des travaux de ce sommet, les participants au sommet de Brazzaville ont examiné les derniers développements de la situation en Libye, les efforts visant à rapprocher les vues ainsi que les moyens de parvenir à un consensus entre les parties libyennes pour la réalisation d’une réconciliation inclusive. C’est ce but qui va permettre de mettre fin au marasme politique que connaît le pays et d’organiser des élections parlementaires et présidentielle dans les plus brefs délais.

Pour rappel, la Libye devait organiser des élections générales (parlementaires et présidentielle) en décembre 2021 mais le processus a échoué et les échéances ont été reportées, sans qu’aucune date ne soit fixée, en raison de divergences entre les parties libyennes sur certaines questions dont, notamment, l’absence d’un accord sur le fondement constitutionnel des élections et surtout la présence de candidats controversés.

Le sommet de Brazzaville traduit les efforts africains inlassables pour la cristallisation de solutions africaines aux problèmes du continent, loin de l’ingérence étrangère qui aggrave les crises, en préservant la souveraineté de la Libye et son intégrité territoriale, que l’Algérie n’a eu de cesse de défendre dans les différentes tribunes régionales et internationales.

Lors de la réunion de haut niveau de l’UA sur la Libye l’année dernière à Addis-Abeba, l’Algérie a insisté sur l’impératif de relancer le processus de règlement pacifique à la crise difficile que traverse la Libye, au vu des répercussions graves sur la sécurité et la stabilité des pays voisins ainsi que toute la région du Sahel.

M. Tebboune a assuré, à cette occasion, la disponibilité de l’Algérie à contribuer à l’aboutissement du processus de réconciliation nationale libyenne, en collaboration avec l’UA. La 10e session du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye revêt une grande importance car elle intervient à moins de 3 mois de la tenue de la Conférence nationale de réunification des parties libyennes, prévue en avril prochain dans la ville de Syrte.

Le comité de haut niveau de l’UA, présidé par le président congolais Denis Sassou-Nguesso, regroupe 10 pays, à savoir l’Algérie, le Congo, l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Ethiopie, le Niger, la Mauritanie, la Tunisie, le Soudan et l’Ouganda.

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