Procès mercredi des auteurs de l’attaque contre la française Razel
Le procès de 15 individus impliqués en 2008 dans un attentat terroriste à Béni Amrane (wilaya de Boumerdès), qui a fait 13 victimes dont des éléments de l’ANP et un expatrié français, aura lieu mercredi au tribunal criminel d’Alger.
Les 15 accusés, dont 13 sont en fuite, doivent répondre des chefs d’inculpation de « création d’un groupe terroriste armé, homicides volontaires avec préméditation et guet-apens avec usage d’engins explosifs ».
Cet attentat à l’explosif avait causé la mort de l’ingénieur de l’entreprise française de BTP « Razel », Pierre Loyatey et de son chauffeur, un Algérien répondant au nom de Sayed Samir. La société française était engagée depuis février 2008 dans le projet du tunnel d’Ammal. Deux engins explosifs commandés à distance avaient été dissimulés à l’entrée du siège de la société ou travaillaient les deux victimes.
La première bombe avait explosé au passage de la voiture du Français, le tuant sur le coup ainsi que son chauffeur. Survenant 20 minutes plus tard, une seconde bombe artisanale, qui avait été placée à cinq mètres du premier engin avait explosé visant, cette fois, des éléments de l’Armée nationale populaire et des agents de la Protection civile, qui s’étaient rendus sur les lieux pour secourir les victimes.
Intervenant pour secourir les blessés, les services de la Protection civile déplorent trois morts dans leurs rangs dans cette seconde explosion qui a fait pas moins de 13 morts et 5 blessés dont un grièvement. Les services de sécurité avaient découvert sur place une troisième bombe, qu’ils avaient réussi à désamorcer.
S’agissant des deux terroristes arrêtés, l’un d’eux, Gouri Brahim, a été appréhendé alors qu’il s’apprêtait à subir une opération chirurgicale à l’œil gauche à l’hôpital Nafissa-Hamoud, à Hussein Dey (Alger), victime de son propre engin qui lui a explosé au visage.
L’engin piégé était destiné à un attentat contre une patrouille de la Gendarmerie nationale, toujours selon l’arrêt de renvoi. Entre autres accusés, il y a lieu de citer K. Ibrahim et K. Abou Slimane le frère de l’« émir » de la katiba connue sous le nom de « katibat Djond El Arkam » . Parmi les accusés, figurent aussi des terroristes repentis ayant bénéficié des mesures de réconciliation nationale.
Les investigations avaient conclu qu’ils avaient perpétré une nouvelle fois des attentats terroristes dont celui de Béni Amrane. Ils faisaient partie de groupes terroristes actifs dans les montagnes des wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou, leur apportant appui logistique et financier. A rappeler que le tribunal criminel d’Alger a reporté deux fois ce procès.