Printemps Berbère: Une marche contre l’oubli à Béjaïa
Comme de tradition la commémoration du double anniversaire du Printemps Amazigh (20 avril 1980) et le printemps noir (2001) a été marqué par plusieurs manifestations populaires et des festivités cultures, des forums et des conférence-débat, entre autres.
Plusieurs marches populaires ont eu lieu parmi lesquelles la marche traditionnelle du 20 Avril à Béjaïa qui a coïncidé avec la manifestation du prolongement du mouvement populaire menée par la communauté universitaire et la société civile chaque mardi qui a numériquement consolidé la procession par une grande foule au niveau de la Maison de la culture. La manifestation s’est poursuivie jusqu’à la placette Saïd Mekbel.
On peut noter aussi la marche du MAK et deux autres marches à Tazmalt et Akbou. Les manifestants ont revendiqué, comme chaque année, «la prise charge effective de la culture et langue Amazighe par la généralisation de son enseignement, à travers le pays, son utilisation dans les différents domaines de la vie don l’administration et la, justice.
Des revendications politiques ont, aussi, portées dont «le changement de système politique, le mise en œuvre d’un processus transitoire souverain, l’instauration d’un état de droit, le respect des libertés individuelles et collectives et la libération des détenus d’opinion».
Des slogans du mouvement Amazighe et du mouvement populaire ont été scandés durant les manifestations. Les manifestants ont revendiqué aussi «la justice et la lumière sur l’assassinat des 128 jeunes du printemps noir de 2001, la reconnaissance de Tamazighte en tant que langue nationale et officielle» dénonçant l’impunité. «Ulac samah ulac»,«Libérez imahvas n’arai», «Mazalaghe, mazalaghe d’imazighen», «Urenstrouz urenkhenou alema yeghli udavu»,
«Anedou anedou alema yeghli udavu», «Noukni naâya silvatel, tafsut neth 80 tegzem ulawen», ont scandé les manifestants qui réclament simultanément, «un changement politique à travers un processus de transition». Dans la ville de Tazmalt, une marche populaire a, aussi, été organisée et elle a réuni plusieurs dizaines de personnes. Militants politiques, activistes du Hirak, militants de la cause Amazighe, des Lycéens et citoyens ont marché à partir du siège de la daïra jusqu’au cimetière des martyres ou une prise de parole a eu lieu à l’arrivée du point de chute.
Les manifestants et animateurs de la marche n’ont pas cessé des scander des slogans en faveur de l’identité Amazighte, exigeant la vérité l’assassinat des 128 jeunes du printemps noir revendiquant, au même temps, «la consécration de l’égalité effective des langues Amazigh et Arabe», autrement dit, la généralisation de l’utilisation de la langue Amazighe.