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Nationale

Prévention et risques de catastrophes : Un projet de loi en débat à l’APN

Prévention et risques de catastrophes : Un projet de loi en débat à l’APN

L’Algérie, de par sa position géographique et au vu des phénomènes naturels qu’elle enregistre, est exposée à un nombre de risques majeurs. Le pays a connu ces dernières années une série de catastrophes, entre incendies et inondations, qui ont causé des pertes humaines et des dégâts matériels. Les autorités ont été amenées à dépenser pas moins de 35 milliards de dinars par an au titre de l’intervention post catastrophe, ce qui constitue un budget important.

Or, cette situation exige une réponse appropriée, d’autant qu’il y a une faiblesse du cadre juridique relatif à la gestion des risques majeurs, notamment en matière de prévention et de prévision des risques, sachant que la loi n 4-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs connaît plusieurs insuffisances,  notamment de l’absence d’un calendrier d’exécution et de mécanismes de mise en œuvre, le manque de définition des responsabilités de chaque secteur et les modes de financement.

C’est pour colmater ces insuffisances et répondre aux exigences de l’heure que le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a présenté hier à l’Assemblée populaire nationale, le projet de loi fixant les règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable visant à renforcer le cadre juridique.

Lors d’une séance plénière, Merad a précisé que le projet de loi « est issu du 33e engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans lequel il a souligné la nécessité d’œuvrer à assurer un cadre de vie de qualité qui requiert le développement durable, la préservation de l’environnement et la protection des richesses que recèle notre pays. »

Il a également évoqué « l’apparition de nouveaux risques, notamment climatiques, technologiques, et cybernétiques, en plus de son incompatibilité avec certains accords internationaux auxquels l’Algérie a adhéré, dont l’Accord de Paris sur le climat et le Cadre de Sendai », estimant que « pour cette raison, il était nécessaire de renforcer la base juridique et institutionnelle, et d’accélérer l’élaboration des textes d’application des lois en vigueur, en fonction de nos caractéristiques nationales et de manière à permettre  de lever tous les obstacles et de définir les responsabilités ».

Pour rappel, ce texte est composé de 9 chapitres comprenant 92 articles, dont 24 nouveaux articles et 66 autres reformulés. Ces dispositions visent à remédier aux insuffisances enregistrée dans la loi en vigueur à travers la définition des objectifs stratégiques et l’appréhension des risques, le respect de l’Accord de Paris et du Cadre de Sendai, l’introduction de nouveaux risques, notamment ceux liés au changement climatique outre les risques cybernétiques et biotechnologiques, portant ainsi le nombre de risques, de 10 dans la loi en vigueur à 18 dans le nouveau projet de loi.

Selon le ministre, le même projet vise également à définir les moyens de financement, investir davantage dans la prévention et la prévision, améliorer la gouvernance à travers la répartition et la définition claire des responsabilités et des tâches, ainsi que la coordination entre les secteurs, activer la participation de la société civile, consacrer le concept de prévention, d’intervention et renforcer la capacité de résilience au lieu du concept de gestion des catastrophes.

Les députés ont salué, quant à eux, la teneur du projet de loi soulignant la nécessité d’assurer les moyens matériels et humains pour garantir son application sur le terrain. Ils ont insisté sur la réhabilitation de l’assurance et la promotion de la culture de la sensibilisation.

A ce propos, ils ont évoqué les risques liés au climat, notamment la sécheresse qui menace la récolte de céréales et qui a causé de lourdes pertes aux agriculteurs. Ils ont appelé à la construction de barrages, à l’organisation de l’opération d’assurance et à trouver des solutions à tous les risques qui guettent notre pays. D’autres députés ont appelé à la création d’un ministère de la planification et de la prospective, et à l’adoption des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable.



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