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Nationale

Prétendue main tendue à l’Algérie du Roi Mohamed VI: Le double jeu trouble du Maroc

Prétendue main tendue à l’Algérie du Roi Mohamed VI:  Le double jeu trouble du Maroc

L’Algérie a été encore une nouvelle fois évoquée par le roi du Maroc, dans son discours traditionnel prononcé samedi soir à l’occasion de la fête du trône. Ce discours avec un air du déjà-vu ne surprend guère les Algériens.

L’an dernier, c’est la même litanie de la part d’un souverain, qui donne le sentiment d’être déconnecté de la réalité des faits, presque aveuglé par des rapports fallacieux, pour ne pas dire écarté de facto de l’exercice réel du pouvoir.

En juillet 2021, le roi Mohamed VI a prononcé un discours teinté d’hypocrisie, exprimant sa volonté pour « un retour à la normale » entre les deux voisins, alors que son régime avait multiplié les actes hostiles, agressifs et belliqueux à l’égard de l’Algérie et des Algériens. C’est d’ailleurs, cette série d’agressions et de tension permanente qui a poussé les autorités algériennes à rompre les relations diplomatiques.

En juillet 2022, le roi réitère cet appel de « main tendue », estimant que les relations sont « stables » et pourraient « être meilleures », alors qu’elles sont rompues.

Cette fois, ce roi revient à la charge, indiquant que son action « réside dans sa détermination à fonder des relations solides avec les Etats frères et amis, et plus particulièrement avec les pays voisins ». « Nous rassurons nos frères en Algérie, leur direction et leur peuple qu’ils n’auront jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il confirme à l’égard des Algériens le prix qu’il attache « aux liens d’affection et d’amitié, aux échanges et aux interactions » entre les deux peuples. Mohamed VI a clos le passage consacré à l’Algérie en réitérant son appel à la réouverture des frontières entre les deux pays. Ces dernières sont fermées depuis 1994.

Pour de nombreux observateurs, ces propos mielleux n’ont jamais été suivis de gestes concrets, apaisants et sereins. Bien au contraire, le Maroc semble vivre dans une guerre totale contre l’Algérie. Les provocations et les attaques anti-algériennes de la part de la diplomatie et des services marocains se poursuivent à grande échelle. Pire, elles se sont multipliées, prenant de nouvelles tournures dangereuses depuis que le Makhzen s’est mis sous le parapluie de l’entité sioniste.

Faut-il oublier que le pays le plus ciblé par l’usage du logiciel d’espionnage israélien Pegasus est l’Algérie. Ils sont plus de 6000 personnalités politiques, officiers supérieurs, intellectuels, journalistes, hommes d’affaires et même des artistes qui étaient espionnés par les services marocains. Un scandale révélé par des médias internationaux et qui avaient provoqué l’ouverture d’enquêtes judiciaires en Europe.

Faut-il oublier encore que le délégué du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a appelé à la partition du territoire algérien, exprimant un soutien direct au mouvement terroriste le MAK, dont les activités subversives sont permises sur le territoire marocain.

Faut-il se taire sur l’épisode grave des menaces proférées contre l’Algérie par un ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, à partir du territoire marocain. Rabat a poussé plus loin le bouchon de la provocation en permettant à cette entité de créer des bases militaires à proximité de la frontière avec l’Algérie. Signe de cette alliance, il y a deux semaines, Israël a nommé pour la première fois un attaché militaire à Rabat et annoncé le même jour sa reconnaissance de la « souveraineté » marocaine sur le Sahara occidental occupé, qu’aucun pays au monde n’a osé reconnaitre.

Faut-il pardonner l’assassinat de civils algériens, ces routiers pères de famille, ciblés par des tirs de missiles de l’armée marocaine, alors qu’ils empruntaient des routes commerciales en Mauritanie ?

Comment expliquer que Rabat continue de mobiliser des milliers d’agents dans les réseaux sociaux, à travers des sites d’informations et des plateformes médiatiques, dont le rôle principal est porter atteinte à l’Algérie, à son intégrité, à son unité, à son histoire et son patrimoine.

Chaque jour que Dieu fait, la presse du Makhzen critique le gouvernement algérien, alors que ses diplomates ne cessent d’attiser le feu et de souffler sur les braises. Ils ne ratent aucune occasion, dans les forums et les conférences internationaux, pour se lancer dans des diatribes violentes contre l’Algérie, en instrumentalisant les amalgames : les droits de l’homme, le terrorisme, l’Iran…

Comment avec une telle stratégie de tension, d’adversité et d’hostilité totale, ce roi peut-il être crédible ? A chaque fois, il jette la balle dans le camp algérien, s’attribuant le beau rôle, et se montrant disponible à « tourner la page ».

Pour les observateurs, il est clair que tous les facteurs qui sont à l’origine de la crise entre l’Algérie et le Maroc subsistent toujours et qu’il est impossible aujourd’hui de croire aux paroles d’un souverain, qui semble être complétement exalté, malade et loin des réalités.



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