Présidentielle : El Bina mobilise l’élite

La contribution de l’élite nationale dans l’élaboration d’une stratégie nationale de développement socio-économique et le renforcement du leadership de l’Algérie au niveau régional et international était au cœur de la rencontre organisée, hier, par le Mouvement El Bina, en prévision de la campagne électorale pour présidentielle du 7 septembre prochain.
Dans son discours d’ouverture de cette rencontre intitulée « Les élites algériennes et l’élection présidentielle de 2024 : rôles et responsabilités nationales », Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El Bina, a souligné l’importance de cette rencontre pour approfondir le dialogue et la consultation autour des programmes futurs de développement socio-économique, des relations internationales et des mesures de protection de la sécurité nationale dans les secteurs stratégiques.
M. Bengrina a assuré que le parti a ouvert ses portes au dialogue sans conditions, ni engagement partisan. Cette initiative visant à fournir une plate-forme pour que ces élites puissent apporter leur contribution à la prochaine élection présidentielle en élaborant un ensemble d’idées, de propositions et de projets qui seront soumis « au candidat à la présidentielle Abdelmadjid Tebboune, pour lequel le parti a exprimé sa confiance », le considérant comme l’homme « le plus qualifié pour diriger le pays pour un second mandat présidentiel ».
Bengrina a déclaré que, « selon les analyses du parti et non pas selon des informations confirmées », le staff de campagne présidentielle du candidat Abdelmadjid Tebboune sera installé après le 5 juillet prochain. Il a précisé que les recommandations formulées au cours des ateliers de cette conférence seront présentées sans modifications, telles qu’elles auront été rédigées par les participants.
Il a insisté sur le fait que cette conférence vise à garantir que les élites algériennes jouent un rôle central dans les alliances futures et apportent leur contribution constructive lors de la prochaine élection présidentielle, des élections parlementaires, ainsi que lors d’événements locaux à venir.
Il a aussi tenu à critiquer la marginalisation et l’indifférence politique auxquelles les élites algériennes ont été confrontées, notant que leurs propositions ont souvent été rejetées, limitant leur rôle au domaine académique.
Toutefois, malgré ce constat amer, le président du mouvement El Bina a tenu à saluer les efforts des élites algériennes qui, malgré les obstacles, ont contribué en silence aux réalisations nationales. Il a souligné leur capacité à résister aux défis de la marginalisation et à continuer à œuvrer pour le bien commun. M. Bengrina a déclaré que les élites algériennes doivent désormais assumer des responsabilités plus importantes dans la proposition et le leadership de l’avenir du pays. Ce qui nécessite, selon lui, la convergence des efforts de toutes les élites et un dialogue accru avec la classe politique, les autorités et le peuple.
Le chef d’El Bina a tenu à souligner la présence de plus de 300 personnes représentant des compétences académiques et des élites nationales qui ont répondu à l’appel sur la nécessité d’apporter leur contribution pour le bien de la patrie. Il a estimé que cela illustre la volonté des compétences nationales, dans différents domaines stratégiques, à œuvrer ensemble à la construction d’une nation solide et forte, dans un esprit de cohésion nationale, librement et indépendamment de toute affiliation partisane.
A l’approche de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, M. Bengrina a affirmé que cet événement impose à chacun des responsabilités et des rôles à assumer. Il a exprimé le souhait de voir cette conférence servir de tremplin pour réduire le fossé entre les élites et les institutions de l’Etat. Il a mentionné que dans les étapes précédentes, cette distance a conduit à un isolement des élites, créant ce que les sociologues appellent « l’aversion », caractérisée par une absence de confiance dans l’action politique, une perte d’espoir en la possibilité de contribuer au développement de la nation, affectant ainsi négativement la cohésion nationale.
Il convient de noter que lors de cette rencontre, l’esprit de l’appel du 1er-Novembre a été évoqué à plusieurs reprises en tant que phare immuable pour mener la nation à bon port. En outre, il a également été souligné le rôle historique des élites algériennes qui, depuis l’époque coloniale, ont toujours été à l’avant-garde de la lutte pour la liberté et l’indépendance. Il a ainsi été souligné que ces élites sont toujours prêtes à établir une relation consensuelle avec les partis politiques et les institutions de l’Etat, afin de contribuer au développement socio-économique et au maintien de la stabilité du pays.
La conférence a été structurée autour de treize ateliers thématiques, couvrant un large éventail de dossiers essentiels pour le développement national. Ainsi, des ateliers ont été consacrés aux dossiers politiques et institutionnels, au développement humain, à celui de la jeunesse et des sports, au volet économique, de la sécurité alimentaire, à celui consacré à la sécurité énergétique et environnementale ainsi qu’aux énergies renouvelables, à celui de la numérisation et de l’intelligence artificielle. Des ateliers ont également été consacrés au volet de la mémoire et de l’histoire, à la diplomatie et aux relations extérieures, à l’élite algérienne à l’étranger, à la sécurité nationale ainsi qu’à la bonne gouvernance et au développement local.
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