Près de 4 millions de malades : Un guide actualisé pour dompter le diabète

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le diabète 2025, organisée cette année sous le slogan « Diabète et bien-être », le ministère de la Santé a dévoilé, jeudi dernier, la version actualisée du Guide national des bonnes pratiques pour la prise en charge du diabète, en plus du lancement de deux cliniques mobiles dédiées à la prévention et au dépistage.
A cet égard, le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, a affirmé, dans un message lu en son nom par le secrétaire général du ministère, Mohamed Talhi, lors de la cérémonie officielle de cette célébration à Alger, l’importance de renforcer la prévention, soulignant que le diabète est un « mal chronique et invalidant » qui affecte profondément les familles et les communautés.
Le ministre a rappelé que le diabète figure parmi les maladies chroniques les plus répandues au monde, touchant 589 millions de personnes, soit 11,1 % de la population mondiale. Les projections annoncent une hausse inquiétante, avec 853 millions de patients attendus à l’horizon 2050. L’Algérie n’est pas épargnée, la prévalence atteint en effet 14,4 % chez les adultes, 32 % chez les personnes âgées de plus de 70 ans, ce qui correspond à près de 3,8 millions de malades. Ces chiffres, a souligné le ministre, placent les systèmes de santé « face à des défis majeurs qui exigent une mobilisation collective et des stratégies durables ».
Il a tenu à saluer les efforts constants des professionnels de santé mobilisés dans les campagnes de sensibilisation, d’éducation thérapeutique et de prise en charge. Il a également souligné que la participation active du patient dans la gestion de sa maladie reste une condition essentielle pour améliorer sa qualité de vie et limiter les complications graves. Le ministre a défini plusieurs priorités. Il s’agit avant tout de renforcer la sensibilisation au rôle déterminant du mode de vie sur la santé, notamment en matière de prévention du diabète.
Il a également appelé à encourager l’adoption de comportements alimentaires plus sains, considérés comme des leviers majeurs pour réduire les facteurs de risque. Il a insisté sur l’importance d’une surveillance régulière de la glycémie et sur la nécessité pour les patients de consulter rapidement leur médecin en cas de déséquilibre, et ce afin de mettre en place les mesures correctives appropriées.
La cérémonie a également été marquée par la présentation du Guide national actualisé des bonnes pratiques en matière de diabète. Ce document révisé constitue un outil de référence destiné aux patients et aux professionnels de santé. Il traite de manière détaillée la compréhension de la maladie, les options thérapeutiques, les complications, les règles d’autosurveillance ainsi que les principes de l’éducation thérapeutique visant à responsabiliser le patient dans la gestion quotidienne de sa santé.
Dans la même dynamique, le ministère a annoncé la mise en circulation de deux cliniques mobiles baptisées « Route de la prévention » et « Transformer le diabète ». Ces unités, qui sillonneront plusieurs wilayas du 15 au 19 novembre, ont pour mission d’intensifier la sensibilisation, de renforcer le dépistage précoce, de former les médecins généralistes à la prise en charge du diabète et de ses complications, et de promouvoir les modes de vie sains chez les enfants comme chez les adultes diabétiques.
En conclusion, le ministre a rappelé que la modification des habitudes de vie demeure un impératif collectif si l’on veut réduire l’incidence du diabète et limiter son impact sur la société. Il a appelé à renforcer la mise en œuvre de stratégies innovantes et concertées pour freiner la progression de cette maladie chronique et améliorer durablement la santé de la population.
Le ministre de la Santé, Aït Messaoudène, a annoncé la révision de l’arrêté ministériel de 2014 sur l’organisation de la garde dans les officines de pharmacie. L’objectif est d’assurer une couverture optimale et la continuité des services pharmaceutiques durant la nuit et les jours fériés, via un décret exécutif encadrant les conditions d’exercice des pharmaciens.