Près de 20 morts dans une attaque de Boko Haram à Maiduguri
Un attentat suicide a fait 18 morts et une trentaine de blessés samedi dans une mosquée de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno dans le nord-est du Nigeria, quelques heures après une attaque du groupe islamiste qui a fait onze morts dans les faubourgs de la ville, selon des sources médicales.
Ces attaques sont intervenues au lendemain de la prise de fonction du nouveau président nigérian, Muhammadu Buhari, qui a promis d’intensifier la lutte contre Boko Haram et a annoncé le déplacement du centre de commandement des opérations militaires d’Abuja, la capitale, à Maiduguri.
Les affrontements avec l’armée nigériane se sont déroulés aux premières heures de la journée près de la petite communauté de Mule, à une dizaine de kilomètres de Maiduguri, a-t-on précisé de source militaire.
« Une roquette tirée par Boko Haram a touché une maison près de la zone de Bulumkutu et a tué cinq personnes. Nos hommes ont aussi ramassé six cadavres dans différents endroits », a dit un membre d’une milice locale. Les djihadistes ont également tenté de franchir des tranchées qui ont été creusées autour de la ville.
Dans l’après-midi, un kamikaze a fait sauter la charge explosive qu’il portait sur lui dans une mosquée proche d’un des trois marchés de la ville, le Monday Market, a-t-on précisé de source militaire.
L’attentat a fait au moins 18 morts et une trentaine de blessés, selon une source hospitalière. Des milliers de personnes ont péri et 1,5 million d’habitants ont été déplacés par les combats en six années d’insurrection de Boko Haram, qui cherche à mettre en place un Etat islamique régi par la charia.
Au début de l’année, les combattants de Boko Haram contrôlaient un territoire grand comme la Belgique dans le nord-est du Nigeria mais depuis ils ont été repoussés au fil d’offensives menées par l’armée nigériane, qui a reçu l’appui de troupes tchadiennes et nigériennes.