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Nationale

Premières failles au sein de la CNLTD

Premières failles au sein de la CNLTD

Alors que la rencontre entre Abderrezak Makri, président du MSP et Ahmed Ouyahia, chef de cabinet de la présidence de la République, n’en finit pas de remuer la classe politique et de susciter de profonds remous au sein de l’opposition, des informations crédibles font état d’une prochaine rencontre au sommet entre le MSP et le RND présidé aussi par Ouyahia. Selon des sources internes aux deux partis, le MSP prévoit une série d’entretiens et de pourparlers avec des partis politiques proches du pouvoir, dont des garanties et des invitations sont déjà assurées.

L’agenda de ces rendez-vous n’a pas encore été tranché définitivement, mais lors d’une réunion extraordinaire du bureau national du MSP au lendemain de la polémique, des dirigeants du parti islamiste ont insisté sur la nécessité d’établir un calendrier ou un programme politique de ces rencontres jusqu’à la rentrée sociale. Bien que des contacts soient déjà établis, le MSP tente de commencer ce programme par des retrouvailles avec le RND. Il est vrai que Makri a tenté de justifier sa démarche par le fait que son parti cherche à donner son point de vue et à expliquer ses visions et ses analyses sur la situation du pays et les moyens de le prémunir des dangers et autres périls sécuritaires, politiques, sociaux et économiques.

Toutefois, la sortie surprenante du MSP risque de faire éclater la Coordination nationale des libertés et pour la transition démocratique (CNLTD). C’est ainsi qu’en dépit des justifications et des réponses peu crédibles de Makri, cette coordination n’a pas hésité à montrer un air dubitatif, critique et parfois agressif. A part Jilali Soufiane de Jil Djadid, qui fut plus explicite en estimant que cette rencontre Makri-Ouyahia va plonger la CNLTD dans l’embarras et l’incertitude, les autres membres sont restés discrets médiatiquement. Or, voilà qu’Abdellah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD), va plus loin. Il menace carrément de quitter la structure de l’opposition. Une réunion du bureau politique de son parti est prévue ce vendredi pour discuter justement de ce dossier. Faut-il quitter la CNLTD ou y rester ? c’est la question que se pose Djaballah qui, depuis des mois, refuse d’assister aux réunions de la CNLTD et même aux rencontres de l’autre appareil de l’opposition, l’Instance de concertation et de suivi (ICS). Djaballah avait par le passé critiqué les démarches « opaques » de Makri et ses attitudes « moins fermes » à l’égard du pouvoir.
Selon Amar Khababa, membre important du FJD, le silence des membres de la CNLTD est révélateur. Il affirme sur le site électronique TSA que son parti a exigé des membres de la coordination de prendre une « position claire, nette et précise par rapport à la rencontre Makri-Ouyahia », sinon la participation du FJD à la CNLTD et à l’ICS sera « remise en cause ».

Il y a quelques jours, le FJD a dénoncé l’initiative du MSP, la qualifiant presque de « trahison » à la plate-forme de Mazafran de juin 2014. Selon Djaballah, l’énoncé de cette plate-forme et son adhésion politique évoquent un principe clair, celui de militer pour une « vraie transition démocratique », de revendiquer une élection présidentielle anticipée et de créer un organe autonome chargé de préparer et d’organiser l’élection.

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