Premier roman de Samir Bouzidi
Paru aux éditions Edilivre en France, Le printemps gris de Beni-Barber est le premier roman du journaliste-écrivain Samir Bouzidi, un ouvrage rendant hommage au combat des femmes en Algérie avec une forte dimension de témoignage sur les années 1990.
Dans son ouvrage de 86 pages, le romancier raconte les péripéties bouleversantes de la petite Dhaouia, un petit ange qui a superbement influencé son grand-père. Une lumière dans un monde d’illuminés !
Dhaouia est juste un bout de femme téméraire qui a bouleversé Beni-Berbar, un hameau significativement traversé par la lourdeur de l’héritage d’un conservatisme hérissé. L’histoire se déroule quelque part dans la région des Aurès, dans l’Algérie profonde, une petite fille iconoclaste, « une Kahina en plus jeune », a ferraillé contre l’obscurantisme et son corollaire le terrorisme.
Son père est sauvagement assassiné par les terroristes et sa mère a perdu sa trace. C’est le maire du village qui a fini par l’adopter et elle se dressera contre lui, contre sa gestion et son addiction aux affairismes. Elle subira les affres des affairistes. Et l’irréparable est survenu.
Le corps frêle sans vie d’une fillette git sur le sol. Dhaouia est morte, étranglée par ses ravisseurs. Un crime d’une abomination inouïe ! Une histoire bouleversante de Dhaouia qui a bouleversé les Aurès !
Un crime abominable, un drame qui fera dire à un de ses proches que « dans un autre monde, elle aurait été notre lumière, notre guide et elle nous aurait tracée la voie de la tolérance et de l’acceptation d’autrui ». Elle est si jeune mais si mure.
Le tout Beni-Barber a rendu un hommage appuyé à la petite Dhaouia. Dans son entretien accordé à l’Agence presse service d’Algérie, l’écrivain a affirmé qu’à travers cet ouvrage, il a tenu à « rendre hommage au combat de la femme » dans la société algérienne au paroxysme du terrorisme ravageur, « un combat de longue date qui a permis à des milliers d’entre elles de se frayer, par le truchement de labeur et d’études poussées, une place de choix en investissant tous les secteurs et ce au terme de sacrifices colossaux ». Dans son premier roman, l’auteur se fait le souci du témoignage en sa qualité de journaliste.
A Constantine, sa ville d’adoption (il né à Sedrata-Souk Ahras), il sera correspondant des quotidiens nationaux El Watan, Le Quotidien d’Oran et Le Jeune Indépendant. Et depuis quelque temps, Samir Bouzidi dirige Le Quotidien de Constantine paraissant à l’Est d’Algérie.