Poursuite des affrontements au Soudan : L’évacuation des étrangers se multiplie

Plusieurs pays ont entamé des opérations d’évacuation de leurs ressortissants du Soudan après la reprise des combats entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) et l’échec de la trêve de l’Aïd El-Fitr.
Les affrontements qui se sont poursuivis toujours ce dimanche au Soudan ont incité plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada et la Chine, à annoncer qu’ils transporteraient par avion leurs ressortissants de la capitale Khartoum.
L’ambassade de Turquie à Khartoum a annoncé qu’elle évacuerait ses citoyens qui souhaitent quitter le Soudan.
D’autres pays arabes, à l’instar de l’Irak, du Yémen, du Qatar, du Koweït, de la Palestine, du Liban et même de la Tunisie ont annoncé des opérations d’évacuation de leurs ressortissants.
Le Soudan est entré dans sa deuxième semaine de violents combats. Les violences opposent l’armée aux Forces de soutien rapide. Le bilan encore très provisoire s’élève à plus de 420 morts et 3.700 blessés, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Ces combats ont déplacé des dizaines de milliers de personnes vers d’autres Etats du Soudan ou hors des frontières, au Tchad et en Egypte. Et elles ont entraîné la mobilisation de plusieurs pays pour évacuer leurs ressortissants.
La trêve humanitaire de 72h conclue, vendredi, à l’occasion de l’Aïd al-Fitr, entre les deux parties en conflit au Soudan n’a malheureusement pas tenu 24h.
Les affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont repris samedi, aux abords du palais présidentiel au centre de la capitale Khartoum, ont rapporté des médias. Les mêmes sources ont précisé que « des bruits d’explosion ont été entendus à proximité du palais présidentiel, avec la reprise des affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide, en utilisant des armes lourdes et légères ».
« La ville d’Omdurman, à l’ouest de Khartoum, a également été le théâtre de violents affrontements entre l’armée et les FSR », est-il ajouté. Ce qui a rendu la situation humanitaire sur le terrain plus difficile.
Le pape François a appelé dimanche au dialogue face la « grave situation » au Soudan. « Malheureusement la situation reste grave au Soudan, c’est pourquoi je renouvelle mon appel afin que la violence cesse au plus vite et que soit reprise la voie du dialogue », a-t-il déclaré lors de sa traditionnelle prière dominicale en public place Saint-Pierre. « J’invite tout le monde à prier pour nos frères et sœurs soudanais », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, environ 95 organisations de défense des droits de l’homme ont demandé la fin des affrontements au Soudan, théâtre de combats continus entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR/paramilitaires) depuis le 15 avril.
Dans un communiqué rendu public, les 95 réseaux et organisations de défense des droits de l’homme « se solidarisent » avec le peuple soudanais et « condamnent » le conflit armé. Les organisations saluent également les appels en faveur d’« un cessez-le-feu immédiat afin d’assurer la sécurité de la population civile, d’une manière qui garantisse le droit à la vie, à la dignité et aux droits de l’homme du peuple soudanais, qui limite l’ingérence extérieure, qui préserve l’unité et la stabilité du Soudan et qui réponde aux demandes pacifiques du peuple ».
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.