Le CNESE fixe les priorités de l’Algérie
Le Conseil national économique social et environnemental (CNESE) fixe de nouvelles priorités pour s’adapter au mieux au contexte social et économique interne et international. Plus de proximité, une meilleure évaluation des politiques et une meilleure ouverture sur les activités de veille et de prospective sont les credo du CNESE dans sa démarche de faire mieux et plus, mais aussi pour garantir une meilleure visibilité des actions du Conseil.
Le rapport sur l’activité du CNESE durant l’année 2023 a été, quant à lui, présenté et soumis à approbation lors de cette assemblée, avant sa publication incessamment.
C’est à l’occasion de l’ouverture des travaux de la 5e session de l’Assemblée plénière du CNESE, qui s’est tenue ce mardi au palais des Nations, que la première responsable du Conseil, Rabéa Kharfi, a révélé les contours de la démarche de cette institution consultative. « Pour encadrer notre action globale projetée, nous proposons des éléments de cadrage pour adapter l’action du CNESE à des contextes économiques et sociaux évolutifs, et renforcer les points de convergence en direction des institutions et des partenaires sociaux », a-t-elle indiqué dans son allocution, soulignant la nécessité de donner davantage de visibilité à l’action du CNESE.
Il est question de renforcer le dialogue social, de renforcer l’évaluation et de s’ouvrir davantage sur les activités de veille et de prospective.
« Ces trois espaces de convergence offrent les solidarités nécessaires pour installer durablement et efficacement le CNESE dans son véritable rôle statutaire », a expliqué Mme Kharfi, mettant en avant l’engagement du CNESE pour promouvoir le dialogue social. « Au-delà de ses missions d’évaluation et d’expertise, le CNESE est une institution fédératrice des énergies, en plus d’être un espace d’expression, authentiquement libre, des attentes multiformes », a noté la directrice du Conseil qui, en outre, a souligné l’importance d’un accompagnement et d’une évaluation plus renforcée pour aider à rendre plus efficiente l’action des pouvoirs publics.
Elle a également signalé la nécessité de s’ouvrir davantage sur les activités de veille et de prospective, qui est un aspect « crucial pour l’avenir de notre nation ». Le contexte global « agité » impose, selon la directrice du CNESE, d’effectuer une veille stratégique sur les mutations et tendances susceptibles d’influer sur l’équilibre économique de l’Algérie, mais aussi de mettre en lumière une prospective des contextes géopolitiques et géostratégiques et leur répercussion sur la chaîne de valeur ainsi que les différents modèles et orientation de croissance, selon les précisions de Mme Kharfi, qui dit que le CNESE envisage de densifier son réseau d’expertise.
L’Assemblée plénière a, par ailleurs, examiné les rapports sur les activités du Conseil durant l’année 2023. En plus du rapport annuel des activités, les rapports des commissions permanentes du Conseil, élaboré au cours de l’exercice passé, sont présentés. Ils couvrent un large éventail de thématiques, notamment ceux en rapport avec le développement et la valorisation des terres agricoles, la santé dans les régions du Sud, la politique de soutien à l’emploi et la question de la gestion des déchets.
Deux accords de partenariat avec l’Observatoire national de la société civile et avec le Conseil supérieur de la jeunesse ont été signés en marge de cette rencontre. Avec ces conventions, le CNESE entame une action commune et fructueuse. « Cette collaboration représente l’une des dimensions essentielles de notre action que nous comptons renforcer avec d’autres partenaires agissant, à l’instar du médiateur de la République et autres institutions culturelles, sociales et sociétales », a affirmé Mme Kharfi. Les présidents de ces organismes ont, pour leur part, souligné l’importance de ces conventions avec le CNESE, qui sera le cadre idoine pour le partenariat.
