Pour défendre la souveraineté nationale : Le FFS prône l’unité

A l’occasion de la célébration de la Journée nationale du militant et de la commémoration de l’assassinat de l’avocat Ali Mécili, le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youssef Aouchiche, a lancé ce samedi un appel à la construction d’un front national uni, capable de défendre la souveraineté du pays et de relever les défis, tant internes qu’externes, afin de faire face aux enjeux contemporains.

Lors d’une conférence animée au siège du parti, Youcef Aouchiche a déclaré, en ouverture de son allocution, que « nous vivons une phase charnière de notre histoire ». Pour le chef du plus ancien parti d’opposition en Algérie, les défis actuels exigent, plus que jamais, la construction d’un large front national. Il s’agit, selon lui, d’unir toutes les forces vives de la nation afin de préserver l’indépendance des décisions souveraines du pays et de faire face aux menaces, tant internes qu’externes.

1. Aouchiche a insisté sur le fait que la souveraineté nationale n’est ni acquise une fois pour toutes ni figée. « Elle se construit et se renforce chaque jour par la conscience, l’organisation et la symbiose entre le peuple et ses forces vives », a-t-il souligné. Il a aussi évoqué la nécessité d’une volonté inébranlable, d’un courage indomptable et d’une fidélité constante à l’idéal de l’Algérie des martyrs, libre, unie, juste et démocratique.

Face aux profondes mutations que connaît le monde en 2025, le premier responsable du FFS a plaidé pour une redéfinition des formes de militantisme. Conscient des transformations géopolitiques, économiques et sociales qui bouleversent les repères traditionnels, il a estimé que les acteurs politiques algériens ne peuvent se contenter de schémas anciens. Il a affirmé que « le monde de 2025 connaît des mutations rapides et profondes. Nous devons revoir nos outils de lutte pour être à la hauteur des enjeux de notre époque ».

Fidèle à la mémoire d’Ali Mécili, symbole du militantisme éclairé, M. Aouchiche a mis en garde contre ce qu’il appelle « le piège de la superficialité » dans l’engagement politique. Pour lui, l’éthique du militant ne saurait se réduire à des slogans ou à des postures. « Le militant, aujourd’hui, est celui qui œuvre à bâtir une alternative politique sérieuse, éloignée de toute forme de populisme destructeur ou d’aventurisme inconséquent », a-t-il martelé.

Il a également souligné l’importance du débat intellectuel, de la pédagogie politique et de l’éducation civique pour faire émerger une citoyenneté active. Selon lui, seule une démarche fondée sur la patience, la rigueur et la cohérence peut mener à l’édification d’un véritable Etat de droit. Le rejet de la haine, qu’elle soit politique ou idéologique, constitue également un fondement essentiel de cette vision responsable et durable de l’engagement.

Dans une deuxième partie de son intervention, M. Aouchiche a abordé avec gravité et émotion la situation dramatique qui sévit dans la bande de Gaza. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « crime historique perpétré contre un peuple sans défense », ajoutant que la tragédie en cours dépasse de loin la seule dimension humanitaire, déplorant qu’« il s’agit d’un crime contre l’humanité, contre le droit des peuples à vivre libres sur leur terre ».

Réaffirmant la solidarité constante et inconditionnelle du FFS envers la cause palestinienne, le premier secrétaire a appelé à une mobilisation internationale élargie. Il a exigé l’arrêt immédiat de l’agression israélienne, la levée du blocus imposé à Gaza depuis des années, ainsi que la traduction des responsables des crimes de guerre devant la justice internationale. Il a affirmé avec conviction que « Gaza est aujourd’hui un miroir de la conscience humaine, un test pour l’humanité toute entière », ajoutant sur un ton grave qu’« il n’y a ni dignité ni sens dans un engagement politique qui ignore la souffrance des innocents ».

Il convient de noter qu’entre vigilance souverainiste, renouveau militant et solidarité internationale, M. Aouchiche a tenu, à l’occasion de cette journée fortement symbolique, de souligner encore une fois son ambition d’incarner une alternative responsable, dans un esprit d’unité nationale, tournée vers les aspirations profondes du peuple et fidèle à l’idéal de justice qui a guidé son combat depuis sa création.