Pomme de discorde entre l’opposition et l’administration

Le directeur par intérim des Affaires juridiques et des libertés publiques au ministère de l’Intérieur, Lakhdar Amara, a appelé hier sur les ondes de la Chaîne III les 71 formations politiques agréées à « être présentes dans toutes les circonscriptions du pays, soulignant qu’il ne s’agit nullement d’une « mesure visant à exclure quelque prétendant que ce soit ».
Amara a tenu à rappeler que dans un passé très récent , il y avait beaucoup de « listes indépendantes » qui, pour contourner les souscriptions, se faisaient parrainer par des partis politiques et qu’en échange, ces derniers « faisaient appel à ces listes pour être présents » dans le paysage politique.
Les nouveaux textes de loi, y compris celui relatif au régime électoral dans son article 37 de ladite loi, exigent des partis d’avoir 4% des suffrages exprimés lors des précédentes législatives pour pouvoir participer à celle prévu au courant de ce premier semestre.
« Les partis qui n’ont pas réuni ce taux de 4 % peuvent participer, suivant le mode de la souscription où il est demandé de réunir 250 signatures pour chacun des sièges à pourvoir », a indiqué récemment le SG du ministère de l’Intérieur, Hocine Mazouz.
Ce dernier a fait part de l’objectif d’assurer un assainissement idoine du fichier électoral et de garantir une stricte application de la loi lors du prochain scrutin : « Pour ce qui est du fichier électoral, nous tenons à ce que son assainissement soit accompli suivant l’utilisation des nouvelles technologies dont dispose le ministère de l’Intérieur. Cette méthode est la plus fiable », appuie encore Hocine Mazouz.
En effet, la révision exceptionnelle des listes électorales a été entamée hier. Cette opération doit se poursuivre jusqu’au 22 du mois courant, sous la supervision de la Haute instance indépendante de surveillance de élections(HIISE).
Contrairement aux précédents rendez-vous électoraux, les prochaines élections bénéficieront notamment des avantages offerts par les nouvelles technologies, dont l’actualisation des listes électorales, grâce au registre national de l’état civil (informatisé) qui évite la double inscription et facilite la radiation.
En effet, la loi organique relative au régime électorale stipule que « nul ne peut être inscrit sur plusieurs listes électorales ». Les nouvelles technologies devraient également faciliter la révision des listes électorales, lesquelles ont subi de grandes modifications en raison de nombreuses opérations de relogement dans de nombreuses régions du pays.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avait estimé en novembre dernier, à l’issue de l’opération de révision annuelle des listes électorales, que le corps électoral était composé de 22 079 578 électeurs, avant la fin du délai des recours.
La numérisation des fichiers électoraux, tant souhaitée par la classe politique, devrait gagner en efficacité et en célérité dans le traitement de toutes les opérations d’inscription, de réinscription, de correction des doubles enregistrements ou de changement de domicile des électeurs.
Les propos du ministre laissent entendre qu’un assainissement du fichier électoral est en vue pour baliser la voie à de nouvelles élites capables de hisser la barre très haut et d’assurer une gestion efficiente des affaires du pays.
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