Plusieurs marches à travers le pays: La rue tient à son prophète
Des milliers d’Algériens ont battu hier le pavé dans plusieurs villes du pays en soutien au prophète Mohamed (QSSSL) suite aux publications jugées attentatoires à l’islam publié par l’hebdomadaire français Charlie Hebdo sous le couvert de la liberté d’expression.
A Alger,des milliers de personnes ont marché dans plusieurs quartiers de la capitale à la fin de la prière du vendredi.Dans plusieurs quartiers de la capitale, à l’instar de la cité des Annassers, Kouba, Belouizdad, Bachdjerah, El Harrach, Baraki et la place du 1er Mai, les citoyens sont sortis dans la rue, scandant des slogans tels « Tous avec Mohammed » et « Oui à la liberté d’expression, Non au blasphème ». A la Place du 1er mai, les marcheurs dénonçaient les atteintes au Prophète Mohammed scandant des slogans à sa gloire.
Si la majorité des manifestants étaient des hommes, des jeunes pour la plupart, des femmes, des jeunes filles et même des enfants ont tenu aussi à occuper la rue. « C’est le minimum que l’on puisse faire pour défendre l’image de notre prophète Mohamed aâlay’hiessalem, nous a lancé Abdelkader, 45 ans, fonctionnaire. Près de lui, une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Nous sommes tous des Mohamed ».
Quant à cette dame, quadragénaire, professeure à l’université d’Alger, « Ils ont essayé de ternir l’image du prophète mais il faut que tout le monde sache que personne ne peut ternir l’image de notre prophète. Ils ont blasphémé sur le prophète, bien qu’ils sachent que le prophète (QSSSL) est sacré pour nous, les musulman ». « C’est pour cette raison que nous sommes sortis aujourd’hui », a fait savoir au JI un quadragénaire qui a participé à cette marche. C’est de cette façon que les Algériens ont exprimé leur colère après l’atteinte au prophète par les journaux étrangers. Avant le début de la marche, deux drapeaux de l’Etat sioniste ont été brûlés.
Les appels à la marche d’hier ont commencé depuis quelques jours, surtout sur les réseaux sociaux. Tôt le matin, un imposant cordon de sécurité a été mis en place ; la police était fortement déployée dans toutes les rues. Une fois à la place du 1er Mai, les manifestants ont été stoppés les éléments des forces antiémeutes, ces derniers ont utilisé leur camion pour fermer la route menant de la place du 1er Mai vers la rue Hassiba Benbouali et le centre d’Alger.
Les manifestants, qui brandissaient des pancartes géantes portant différents slogans glorifiant le Prophète et criant d’autres de l’ex-Front Islamique du Salut « La Ilah Ila Allah, Alliha nahia et alliha namout… ». Ils ont essayé, à plusieurs reprises, de forcer le cordon de sécurité en scandant en arabe « Il n’y a de dieu que Dieu », et « Je suis Mohamed ».
Leur tentative ayant échoué, des manifestants ont fait demi-tour et emprunté des ruelles pour se diriger vers la rue Hassiba Ben Bouali et tenter de rejoindre la place des Martyrs. « La liberté d’expression ne permet à personne d’insulter autrui, la liberté des uns s’arrête la ou commence celle des autres », a crié un jeune participant.
« Nous, en tant que musulmans, on condamne ces actes », a scandé un autre. D’un autre côté, les imams de la capitale ont consacré le prêche du vendredi à rappeler l’ensemble de valeurs de l’Islam et du prophète en indiquant que la défense du prophète doit tout d’abord commencer par suivre les vrais notions de l’islam.Par ailleurs, des Algériens ne pouvaient pas patienter jusqu’à vendredi pour sortir dans la rue.
Des sit-in et des rassemblements ont été observés depuis mercredi dernier un peu partout sur le territoire national. Beaucoup de mosquées ont pris l’initiative de distribuer des dépliants retraçant le parcours et la vie du prophète Mohammed (QSSSL).
Le ministère des Affaires religieuses et des wakfs avait appelé, jeudi les imams à consacrer le prêche de ce vendredi au prophète Mohammed (QSSSL) en mettant en exergue sa noblesse et sa loyauté, « reflet de la perfection humaine dans sa plus belle conception ».