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Nationale

Plus d’un million de mines coloniales détruites en onze ans

Plus d’un million de mines coloniales détruites en onze ans

Plus d’un million de mines antipersonnel disséminées par l’armée coloniale française tout au long des frontières de l’est et l’ouest du pays ont été détruites par l’ANP. Des engins qui ont causé la mort de milliers de personnes et en blessant autant depuis l’indépendance.

Selon un communiqué du ministère de la Défense (MDN) rendu public hier, 1.000.080 mines datant de l’ère coloniale ont été découvertes et détruites au 31 décembre 2015 dans le cadre des opérations de déminage menées par les unités spécialisées de l’Armée nationale populaire (ANP), à travers les frontières Est et Ouest du pays. 

« Dans la dynamique des efforts laborieux de l’Armée nationale Populaire dans le cadre de la lutte contre les mines antipersonnel, initiés en premier lieu au lendemain de l’indépendance de notre pays de 1963 à 1988, les opérations de déminage de la deuxième étape, menées par les unités spécialisées de l’ANP à compter du mois de novembre 2004 jusqu’au 31 décembre 2015, et qui sont toujours en cours, ont abouti à la destruction d’un très important nombre de mines s’élevant à un million quatre-vingt (1.000.080) mines », précise le communiqué.

En outre, les unités de déminage du génie de combat ont réussi, depuis la reprise de ces opérations en novembre 2004, à « dépolluer et à restituer aux autorités locales une superficie globale de 9.447,590 hectares de terres », relève la même source. 

Ces données nouvellement actualisées dénotent « le respect immuable de notre pays à ses engagements internationaux, notamment suite à la ratification de la +Convention d’Ottawa+ le 17 décembre 2001, après l’avoir adoptée le 03 décembre 1997 », observe la même source.

Elles réitèrent, également, « la ferme détermination de l’ANP et en dépit de la délicatesse de cette mission à venir à bout de ce fléau hérité de l’époque coloniale, qui ne cesse de faucher des vies innocentes à travers les frontières est et ouest du pays, et de causer des séquelles inguérissables chez ses victimes », ajoute le texte. 

« Il convient également de rappeler que ces opérations de déminage, à vocation humanitaire et placées au premier rang des priorités de notre pays, contribuent inéluctablement à la redynamisation du développement local de ces régions », souligne-t-on encore.

Depuis l’indépendance de l’Algérie, 6 797 personnes ont été victimes des mines antipersonnel, dont 3 255 sont décédées et 3 542 handicapées, selon un bilan approximatif dressé par les services du ministère des Moudjahidine. Les victimes algériennes n’ont cessé de réclamer des indemnités à la France.

L’Association des victimes des mines antipersonnel de l’Ouest, qui regroupe 335 amputés, a d’ores et déjà actionné les procédures auprès des tribunaux algériens et français. Les mutilés des mines perçoivent, selon l’association, une pension mensuelle de 8000 à 12000 DA par mois, un montant jugé dérisoire par rapport aux traumatismes subis. Les victimes ont sollicité le ministre des Moudjahidine pour qu’il plaide leur cause auprès des autorités françaises au même titre que les victimes des essais nucléaires français à Reggane. 



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