Quatre millions d’élèves en classe mercredi – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Quatre millions d’élèves en classe mercredi

Quatre millions d’élèves en classe mercredi

La deuxième étape de la rentrée des classes débute ce Mercredi. Plus de 4 millions d’élèves, qui reprendront le chemin de l’école après plus de sept mois d’interruption causée par la crise sanitaire qui sévit toujours. Entre appréhensions des parents et réserves des syndicats, la rentrée scolaire sous l’ère de la COVID-19 s’annonce des plus particulières.

Après les élèves du cycle primaire, c’est au tour de ceux des cycles moyen et secondaire de rejoindre les bancs de l’école dans une conjoncture sanitaire exceptionnelle marquée par la propagation du nouveau coronavirus, à l’origine de la suspension des cours depuis le 12 mars. Ainsi, le ministère de l’Education nationale a tracé les plans exceptionnels de reprise des cours pour les élèves des cycles moyen et secondaire. La reprise des cours se fera donc «en présentiel dans la mesure du possible, tout en tenant compte de la nécessaire préservation de la santé des élèves et des personnels». Le personnel de l’éducation est appelé à jouer un rôle dans la sensibilisation des élèves et à les accompagner, en impliquant les parents d’élèves dans cette démarche. Malgré la mise en place d’un protocole sanitaire, qui accompagnera cette rentrée des classes et l’appel du ministre de l’Education au strict respect du protocole sanitaire adopté par le comité scientifique du ministère de la Santé ainsi qu’à l’application rigoureuse de l’ensemble des gestes barrière, les parents d’élèves et les syndicats ne cachent pas leurs appréhensions, surtout qu’une flambée des cas de contamination est enregistrée ces jours-ci.

Des appréhensions justifiées, selon Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST). Contacté par le Jeune Indépendant, il estime que les appréhensions des parents d’élèves sont justifiées «parce que sur le terrain, les moyens manquent et il n’y a pas de prise en charge stricte du protocole sanitaire». Il tient à souligner, entre autres, l’absence de contrôle de température des élèves à l’entrée des établissements. Selon lui, l’important, c’est surtout de veiller à la mise en œuvre de ces dispositions, lesquelles, précise-t-il, «sont nécessaires pour préserver la santé des élèves». Concernant la distanciation physique, le coordinateur du Snapest insiste sur le fait que cette mesure doit être respectée partout, pas uniquement dans les classes, et ce pour casser la chaîne de transmission du virus. «Les élèves ne doivent pas être entassés comme des sardines dans les cars», martèle-t-il, affirmant que «pour casser la chaîne de transmission du virus, l’application des recommandations du protocole sanitaire doit être de mise aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’établissement ».

En outre, le plan exceptionnel relatif à l’organisation de la scolarité des élèves inscrits dans le cycle de l’enseignement secondaire général et technologique prévoit des mesures liées notamment à la répartition des élèves en groupes et sous-groupes de 20 à 24 apprenants, à l’exception de certains groupes où le nombre d’élèves sera égal ou inférieur à 24 élèves comme ce sera le cas des filières des langues étrangères, des mathématiques et des maths-techniques, ou encore de certaines disciplines dispensées en travaux pratiques ou dirigés. La durée de la séance d’enseignement a été ainsi réduite à 45 minutes durant tous les jours de la semaine, y compris l’après-midi du mardi.

Dans les établissements où le nombre de classes suffit pour accueillir les sous-groupes, le plan prévoit la répartition des sous-groupes en deux équipes équilibrées « E1 et E2 », en leur assurant une alternance «matinée et après-midi», soit de 8 h à 12h40 (6 séances en 4h30 de cours) ou de 13h30 à 17h25 (5 séances en 3h45), et ce en fonction du volume horaire hebdomadaire des filières. Pour le cycle moyen aussi, les groupes seront aussi découpés en groupes pédagogiques ne dépassant pas les 24 élèves chacun. La durée de la séance a été aussi fixée à 45 minutes et la journée répartie en deux shifts, à savoir 6 séances dans la matinée pour un volume horaire de 4h30, et 5 séances dans l’après-midi pour un volume horaire de 3h45. Les journées d’études demeurent du dimanche au jeudi (soit 5 jours).

Si la mesure de scinder les classes en deux groupes permet de garantir la distanciation physique, la réduction du volume horaire peut avoir des conséquences sur l’enseignement du programme scolaire. En effet, selon M. Meriane, la diminution du volume horaire des séances engendrera un retard dans l’accomplissement du programme, qui risque de ne pas être achevé. Cela devra s’ajouter, explique-t-il, au retard enregistré pour l’année scolaire précédente suite à la suspension des cours au mois de mars. «Ça sera difficile», estime le professeur de mathématiques, qui préconise de changer la méthode d’enseignement afin de l’adapter à la situation actuelle. «Il faut passer de la méthode expositive actuelle à la méthode interrogative», souligne-t-il.

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