Plus de 400 000 cadres algériens font le bonheur de la France
Plus de 400 000 cadres d’origine algérienne font le bonheur de la France et renforce son développement, au moment où l’Algérie, qui entre de plain pied dans la crise, n’a de cesse de réclamer le concours de ses expatriés pour trouver des solutions au devenir du pays.
« Parmi cette importante communauté, nombre de talents ont émergé pouvant devenir des modèles pour les générations à venir », fait remarquer à ce propos Gentiane Piovanacci, responsable de l’agence Worldmundo et spécialiste de la communication interculturelle.
Celle-ci vient de produire, pour le compte de la chaîne publique Canal Algérie, une émission mensuelle intitulée « Algériens du monde », qui mettra en avant des modèles de réussite et des parcours de vie différents dans divers horizons au sein de cette diaspora algérienne ayant prospéré à travers le monde entier, rapporte Algérie-focus dans un article daté d’hier.
Il s’agit plus précisément d’un programme mensuel de 90 minutes comprenant des interviews et portraits d’Algériens vivant en France (Marseille, Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, etc.) et à l’étranger (Belgique, Suisse, Espagne, Royaume-Uni, Irlande, Malte, Canada, Etats-Unis, Amérique latine, par exemple), réalisés dans leur cadre de vie et d’activité, explique Gentiane Piovanacci.
Une étude sur la fuite des cerveaux et le développement dans l’espace de l’UMA, faite par une équipe de chercheurs conduite par le sociologue Mohamed Saïb Musette, a conclu que l’Algérie se vide de ses compétences, principalement issues de l’élite.
En Europe, les migrants algériens qualifiés représentent près de 268 000 personnes. La destination favorite des cerveaux fuyants à l’étranger est la France. Le pays capte en effet 75% de migrants qualifiés algériens. Bien plus que le Canada (11%) ou la Grande Bretagne (4%).
« L’Espagne et l’Italie, qui sont les destinations favorites après la France et le Canada pour les Algériens en général, n’attirent pas pour autant les personnes qualifiées », selon les conclusions de cette étude, rendues publiques en avril dernier.
Ainsi, des Algériens qualifiés, diplômés, des médecins et des ingénieurs désertent leur pays pour aller s’expatrier de l’autre côté de la Méditerranée.
Ce rapport montre que la fuite des cerveaux algériens est plus que jamais d’actualité. Il met le doigt sur un autre point important : ceux qui partent ne reviennent pas toujours, ce qui représente une vraie perte de savoir et de richesse intellectuelle pour l’Algérie.