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Nationale

Plus de 220 décès depuis le début de l’été

Plus de 220 décès depuis le début de l’été

La saison estivale, traditionnellement synonyme de détente et de relaxation au bord de l’eau, a malheureusement été marquée par une série tragique de décès par noyade. Au total, 223 cas de noyade ont été enregistrés du 1er juin à ce jour. Parmi ces incidents, 159 ont eu lieu sur les plages, tandis que 64 se sont produits dans les plans d’eau.

Les plages, en particulier, semblent être les lieux les plus à risque, avec un nombre d’interventions de la Protection civile qui atteint un taux inquiétant de 55 974 au cours de cette saison estivale. Ces interventions ont permis de sauver 36 786 personnes, mais les récents événements soulignent le besoin impérieux d’une meilleure prévention et d’une sensibilisation accrue à la sécurité en mer.

Dans son dernier bilan, la Protection civile a enregistré un chiffre alarmant de 48 décès par noyade à travers l’ensemble du territoire. Parmi ces tragédies, 39 vies ont été cruellement perdues sur les côtes algériennes. Ces chiffres glaçants soulignent impérieusement la nécessité de mettre en œuvre des mesures préventives efficaces et d’intensifier la sensibilisation pour préserver la vie humaine.

Cette dernière semaine, entre le 10 et le 17 août, pas moins de 7 décès par noyade ont été signalés, dont cinq survenues sur les plages très fréquentées du pays. Cette vague tragique de noyades a également touché les plans d’eau, avec deux décès supplémentaires enregistrés.

Le lieutenant Youcef Abdat, chargé d’information à la Direction générale de la Protection civile, a souligné, hier, l’ampleur du problème et a exhorté les citoyens à être plus vigilants lors de leurs activités aquatiques. La situation est d’autant plus préoccupante que de nombreux décès ont été signalés sur des plages où la baignade était « interdite ou avec des avertissements clairs, comme les drapeaux rouges » a-t-il affirmé.

Horaires de surveillance réaménagées

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire en Algérie, Brahim Merad, a émis, à la fin du mois dernier, une directive visant à renforcer la sécurité des estivants sur les plages des 14 wilayas côtières. Cette directive implique un réaménagement des horaires de surveillance des plages par les agents de la Protection civile.

Les mesures précises incluent le décalage d’une heure en avance le matin et d’une heure en retard le soir pour les horaires de surveillance par les agents de la Protection civile. L’objectif de ces mesures est de réduire les risques de noyade et d’assurer la sécurité des personnes fréquentant les plages, a indiqué un communiqué du ministère.

La même source souligne, également, l’importance de la participation active des citoyens pour prévenir les accidents de noyade. Il encourage les estivants à adopter une attitude responsable et vigilante en évitant de se baigner dans des plages non surveillées ou des plans d’eau non sécurisés, tout en respectant scrupuleusement les consignes de sécurité.

  Les enfants et les adolescents sont les plus vulnérables

Face à la montée inquiétante du bilan des décès par noyade, des organisations de la société civile ont intensifié, à la fin du mois de juillet, leurs efforts de sensibilisation aux risques inhérents aux plages et aux plans d’eau. Dans un élan collectif pour contrer cette menace grandissante, elles appellent à une action conjointe visant à promouvoir la culture de la prévention contre ces accidents tragiques.

La nécessité d’inculquer les bons comportements aux citoyens sur les plages afin de préserver leurs vies et celles de leurs enfants, en particulier les adolescents qui se révèlent plus vulnérables aux risques de noyade, est un point d’accord crucial parmi les acteurs de la société civile. Ces derniers préconisent, également, l’organisation de campagnes de sensibilisation au niveau des plages, ainsi que dans les régions intérieures du pays où les réserves d’eau présentent également un danger.

De son côté, la présidente de l’association des secouristes, Lila Bahi, a mis en lumière de nombreux manquements constatés lors des sorties de sensibilisation. Elle a notamment souligné les comportements à risque tels que la baignade dans les barrages. « Les principales personnes impliquées dans ces infractions sont souvent des adolescents et des enfants.

Pour bon nombre d’entre eux, ces lieux dangereux offrent une échappatoire loin de la surveillance parentale », a-t-elle expliqué. De plus, selon elle, « le manque d’infrastructures touristiques dans certaines régions, ainsi que les difficultés d’accès aux plages et une méconnaissance des dangers, semblent contribuer à ce choix périlleux ».



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