Plans et thérapies anti-cancer : Appel à valoriser le rôle des pharmaciens

Valoriser la place du pharmacien dans le plan de la lutte contre le cancer à travers une approche coordonnée et globale est un enjeu majeur pour la prise en charge efficace des malades atteints de cancer. C’est ce qu’a indiqué le président de l’Association nationale des pharmaciens algériens (Anpa), Dr Mouadh Tabainet.
S’exprimant à l’occasion du 6e sommet sur la pharmacie du cancer placé sous le thème « Enjeux de financements des plans et des thérapies anti-cancer en Algérie », Dr Tabainet a tenu à souligner que « l’association nationale des pharmaciens est une association à caractère économique qui s’intéresse à la valeur ajoutée de l’exercice pharmaceutique, qu’il soit au niveau des établissements de santé ou au niveau des officines ».
Il explique qu’au niveau des établissements de santé, l’Anpa plaide pour que le pharmacien occupe sa place principale en tant qu’évaluateur des technologies et des thérapies. En même temps, a-t-il ajouté, le pharmacien est celui qui peut « gérer sereinement l’impact budgétaire et maîtriser les coûts de la prise en charge des malades au sein d’un établissement de santé ».
Tabainet estime qu’au niveau des officines, du fait de leur proximité avec les citoyens, les pharmaciens peuvent accompagner les malades atteints de cancer durant toute la période de leur prise en charge. Il souligne aussi que « nous avons débattu à l’occasion de ce sommet des nouvelles missions de la pharmacie d’officine et parmi lesquelles la dispensation de la gamme des produits anti-cancer ». Le président de l’Anpa ajoute que « nous voulons vraiment intégrer le pharmacien dans différents chapitres de ce plan anti-cancer, qui peut même commencer à partir de la phase de prévention et du dépistage», estimant que « le débat ne doit pas s’arrêter à la prise en charge médicamenteuse ».
Par ailleurs, M. Tabainet a souligné que « la récente décision des pouvoirs publics de mettre en place une instance nationale de lutte contre le cancer en Algérie traduit la volonté politique de mettre en place une approche coordonnée et globale pour lutter contre cette pathologie et cette problématique ».
Il a ajouté que cette initiative « témoigne également de la détermination des autorités publiques à mobiliser les ressources nécessaires pour relever ce défi de la santé publique » tout en insistant sur « l’impératif de la durabilité du financement adéquat pour assurer un traitement de qualité aux malades ».
Présente à la rencontre, , la représentante du Conseil national économique, social et environnemental, Nassima Belabbès, a salué « l’impact positif » du premier Plan de lutte contre le cancer ayant permis de réduire le taux de mortalité en Algérie, la mise en place du Registre national dédié à la lutte contre cette pathologie, ainsi que la multiplication des centres anti-cancer (CAC) à travers le territoire national.
Abordant le sujet de l’évaluation, le premier responsable de l’Anpa a mis en exergue l’importance d’évaluer et de débattre de la performance des plans anti-cancer déjà entamés pour donner, par la suite, des estimations pour le financement des thérapie anti cancer.
Sur un autre registre, il a soulevé l’importance de la constitution des bases de données. Il affirme que « c’est l’information qui nous manque pour bien gérer nos performances » et qu’il est « important d’avoir une base de données nationale du coût de la prise en charge ». Cette base de données doit être, selon lui, accessible à tous les acteurs de lutte contre les cancers, que ce soient les autorités, les cliniciens, ou encore les pharmaciens, et même « les acteurs économiques pour que leur intervention soit avec des objectifs bien clairs avec une visibilité à long terme ».
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