Pétrole : Les prix sur la bonne trajectoire

Avec le week-end, les cours vont peut-être s’estomper. Mais, les experts s’attendent à une remontée des cours, en dépit de quelques incertitudes liées à la situation sanitaire en Chine et surtout aux complications géopolitiques de la guerre en Ukraine et ses retombées sur le marché mondial. Tous les analystes annoncent une nouvelle embellie des cours. Certains plus optimistes que jamais estiment que le pétrole va battre des records cette année, en raison de plusieurs facteurs favorables. Sauf que cela va prendre du temps et que cette hausse se fera au ralenti.
La dernière semaine a vu de légères hausses, assez significatives, qui sont des signes du retour à un prix plus vigoureux du baril.
Ce vendredi déjà, les cours du pétrole ont enregistré leur septième séance de hausse consécutive, tirés par des nouvelles d’une résurgence de la demande chinoise. Ces cours flirtent désormais avec d’importants seuils symboliques.
Le prix du baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, s’est élevé de 1,48%, pour clôturer à 85,28 dollars.
Le prix du baril de West Texas Intermediate américain, pour livraison en février, a lui pris 1,87%, à 79,86 dollars. Le WTI a frôlé, en séance, les 80 dollars, un seuil psychologique qu’il n’a plus franchi depuis 10 jours.
Il y a encore peu de temps « beaucoup de traders avaient des doutes sur la réouverture de l’économie chinoise, à cause de la flambée des cas de Covid-19. Mais il semble que l’on ait redémarré », a expliqué un analyste de Price Futures Group. « Et on voit de plus en plus de signaux qui montrent que la Chine essaye de sécuriser ses approvisionnements en énergie et qu’on a franchi un palier », a-t-il ajouté.
Selon un consensus établi par l’agence Bloomberg auprès de consultants spécialisés dans le marché chinois, la demande quotidienne de pétrole en Chine pourrait atteindre 16 millions de barils par jour cette année, ce qui serait un record.
En outre, « les opérateurs commencent à intégrer aussi une demande un peu plus étoffée en Europe, pas seulement en Chine », a relevé, dans une note, un autre expert du cabinet Oanda.
Par ailleurs, la température devrait chuter sensiblement dans les jours à venir dans plusieurs pays d’Europe, après une longue période de douceur anormale pour la saison, ce qui pourrait relancer les besoins en énergie du Vieux continent.
En sus, la montée en puissance du scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine cette année et d’un arrêt prochain de la hausse des taux ont redonné de la vigueur aux matières premières en général, notamment à l’or noir. Après avoir longtemps inquiété, le marché intérieur américain donne également des signes de fermeté. Le prix moyen de l’essence à la pompe a repris sa hausse après des mois de contraction et ce vendredi, le prix de gros du carburant aux États-Unis est monté à son plus haut niveau depuis deux mois.
Un nombre croissant d’analystes et opérateurs annoncent un Brent ou brut de mer du nord, au-delà des 100 dollars le baril d’ici la fin de l’année. Jusqu’ici, ils étaient néanmoins globalement plus réticents à voir les cours aller beaucoup plus loin que leur niveau actuel à court terme.
« On est en train de prendre de l’élan », estime, pour sa part, un analyste, pour qui les prix sont « sur une bonne trajectoire », prêts à aller plus haut dans les jours à venir.
Le WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI) et le Brent n’ont plus franchi respectivement les seuils de 85 et 90 dollars depuis près de deux mois.
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