Pétrole : Les cours se stabilisent
Les prix du pétrole se stabilisaient après les premières données hebdomadaires sur les réserves commerciales de brut aux Etats-Unis, qui ont dégringolé sur la semaine selon la fédération des professionnels du secteur.
Ce mercredi vers 09H50 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 0,01% à 80,78 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas pour livraison le même mois gagnait 0,30%, à 77,93 dollars.
« Le marché rebondit, car les données provenant des États-Unis indiquent une chute plus importante que prévu des stocks de pétrole brut », commentent les analystes d’Energi Danmark.
L’American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les industriels américains du pétrole, a en effet estimé mardi soir que les stocks de brut pour la semaine achevée le 21 avril, avaient dégringolé d’environ 6,08 millions de barils la semaine dernière, et ceux d’essence de 1,92 million de barils.
« Une réduction des stocks mondiaux de pétrole soutiendrait les prix. Ce phénomène se produit déjà aux États-Unis », avance Stephen Brennock, de PVM Energy.
Le marché attend désormais la publication de l’état des stocks commerciaux américains de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les données de l’EIA étant réputées plus fiables que celle de l’API.
Les analystes tablent pour leur part sur une baisse plus modérée de 1,5 million de barils des réserves commerciales de brut, mais aussi d’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
En début de semaine, alors que les inquiétudes à propos de la santé des banques américaines refaisaient surface, les cours avaient fléchi avec la crainte d’un retour de la crise bancaire outre-Atlantique.
En parallèle, « l’appétit pour le risque a été sapé par des résultats d’entreprise mitigés et des données macroéconomiques américaines encore plus négatives », renforçant les craintes que la première économie mondiale se rapproche d’une récession, poursuit M. Brennock.
Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s’échangeait à 38,15 euros le mégawattheure (MWh), un plus bas depuis un mois.
« Malgré des conditions fraîches dans de grandes parties de l’Europe, qui devraient prévaloir cette semaine, les contrats sur les marchés du gaz ont connu un nouveau fléchissement des niveaux de prix », expliquent les analystes d’Energi Danmark.
Le TTF néerlandais se rapprochait ainsi de son prix le plus bas depuis juillet 2021, effaçant toutes les envolées de prix provoquées par les tensions géopolitiques entre l’Europe et la Russie.
« En revanche, les contrats de livraison après la saison estivale à venir ont enregistré des gains, et les préoccupations concernant la situation future de l’offre persistent », précise Energi Danmark.