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Energies

Pétrole : Le dollar freine la hausse des cours

Pétrole : Le dollar freine la hausse des cours

Les cours du brut ont perdu ce lundi un peu de terrain, la force du dollar effaçant la prime de risque géopolitique liée aux tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine en mer Noire.

Vers 10H30 GMT, le baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 1,07% à 85,32 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, abandonnait 1,12% à 81,89 dollars.

Après avoir touché leur plus haut prix depuis près de quatre mois en début de séance, les deux références du brut évoluaient en petite baisse, le renforcement du dollar pesant sur les cours. Les cours de l’or noir étant libellés en billet vert, une appréciation de la devise américaine décourage les achats de pétrole, alors qu’un dollar moins fort renforce la demande. La force de la devise américaine a effacé les craintes quant à l’approvisionnement en raison des tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine en mer Noire.

Samedi soir, des missiles russes ont frappé des bâtiments du constructeur aéronautique ukrainien Motor Sich, entreprise « d’importance stratégique », plusieurs heures après l’attaque par un drone ukrainien d’un pétrolier russe en mer Noire.

Ces attaques « augmentent le risque géopolitique » en raison des « volumes importants d’exportation de pétrole brut et de produits pétroliers via la mer Noire », affirment les analystes de DNB.

Le nombre des attaques a augmenté de part et d’autre depuis que Moscou a refusé mi-juillet de reconduire un accord négocié par l’ONU qui autorisait les exportations de céréales ukrainiennes.

Selon les analystes de DNB qui citent des données de Rystad Energy, environ 2,1 millions de barils par jour de pétrole et un million de barils par jour de produits raffinés sont actuellement exportés via la mer Noire.

Pour rappel, les cours du pétrole ont connu dernièrement une hausse, poussés par l’offre restreinte, l’Arabie saoudite ayant prolongé sa réduction unilatérale de production jusqu’en septembre, et la Russie lui ayant emboîté le pas. Le recul du billet vert a aussi aidé les cours du brut, qui s’échange en dollars.

L’Arabie saoudite va prolonger d’un mois la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour entamée en juillet. Cette mesure pourrait encore être « prolongée » au-delà de cette période, voire « prolongée et renforcée », selon le ministère saoudien de l’Energie dans un communiqué.

« L’Arabie saoudite fournit ainsi un plancher ferme pour les prix du pétrole », ont affirmé les analystes de DNB, qui s’attendent à des « baisses importantes des stocks de pétrole dans les mois à venir ».

La Russie a ensuite emboîté le pas au Royaume. Le vice-Premier ministre Alexandre Novak a ainsi assuré que son pays allait réduire ses exportations de 300.000 barils par jour en septembre.

Ces prolongations des coupes volontaires de production sont intervenues avant la réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) vendredi. Celui-ci a recommandé de maintenir la stratégie actuelle de réduction de la production jusqu’à fin 2024.

A cela s’ajoute la chute record des stocks américains de pétrole brut, alors que les réserves commerciales aux États-Unis ont diminué de 17 millions de barils, selon les données hebdomadaires publiées par l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA) pour la semaine achevée le 28 juillet.



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