Pétrole : L’Algérie réduira sa production
L’Algérie a décidé de procéder à une réduction additionnelle de sa production de 20 000 barils par jour durant août prochain, afin de soutenir l’équilibre des marchés pétroliers. C’est ce qu’a annoncé hier le ministère de l’Energie et des Mines dans un communiqué.
Cette réduction additionnelle s’ajoute à la baisse volontaire de 48 000 b/j décidée en avril dernier, souligne la même source. Ainsi, pour le mois d’août 2023, la production de l’Algérie s’établira à 940 000 b/j.
L’Arabie saoudite a annoncé hier qu’elle prolongeait la réduction de sa production de pétrole d’un million de barils par jour pour doper des prix en berne. Dans la foulée, la Russie a annoncé également la réduction de ses exportations de 500 000 bpj en août.
Ces mesures sont les dernières en date prises par de grands producteurs pour stabiliser des prix confrontés à la forte volatilité des marchés. Un marché qui demeure encore sous les effets du conflit en Ukraine et à la reprise économique chancelante de la Chine.
Le mois dernier, l’Arabie saoudite, poids lourd de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), avait décidé de procéder à une nouvelle coupe de production dans l’espoir de faire remonter les cours.
Cette décision maintient à environ 9 mbj la production du royaume pétrolier. En annonçant cette coupe le mois dernier à la suite de la réunion des producteurs, le ministre saoudien de l’Energie a précisé qu’elle était potentiellement «extensible».
En avril, plusieurs membres de l’OPEP+ avaient décidé de réduire volontairement leur production de plus d’un million de barils par jour, une décision surprise qui a brièvement soutenu les prix mais n’a pas entraîné une hausse durable.
La Russie avait déjà annoncé en février 2023 une baisse de sa production de brut de 500.000 barils par jour, une mesure qu’elle a dit vouloir maintenir jusqu’à fin 2024. Depuis le début du conflit en Ukraine, Moscou a réorienté ses exportations d’énergie de l’Europe vers l’Inde et la Chine.
Cette réduction volontaire, entrée en vigueur ce week-end, se poursuivra en août et « peut être prolongée » au-delà de cette période. La réaction du marché aux annonces faites hier par Ryad et Moscou a été relativement discrète.
Le Brent a augmenté de 0,98% pour atteindre 76,15 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTIWTI a connu une hausse 1,02% pour atteindre 71,36 dollars le baril, loin des sommets enregistrés en mars 2022 au début du conflit en Ukraine (près de 140 dollars).