Pétrole, gaz et charbon : Prévisions d’un pic de la demande les prochaines années

Un pic de la demande pour l’ensemble des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) est attendu dans les prochaines années de la décennie. C’est ce que prévoit l’Agence internationale de l’énergie (AIE), affirmant que c’est la première fois qu’un pic de demande est visible pour chacun de ces carburants au cours de la décennie.
« Même sans aucune nouvelle politique climatique, la demande pour chacun des trois combustibles fossiles devrait atteindre un sommet dans les années à venir ». C’est ce qu’a affirmé le directeur exécutif de l’institution de l’OCDE, Fatih Birol dans une tribune publiée par le Financial Times. Il a affirmé que « c’est la première fois qu’un pic de demande est visible pour chacun de ces carburants au cours de la décennie, et plus tôt que prévu par de nombreux personnes ».
Ces nouvelles perspectives sont basées sur de nouvelles projections du prochain rapport annuel 2023 de l’AIE attendu le mois prochain.
Jusqu’ici l’AIE, anticipait un pic de la demande globale du pétrole avant la fin de la décennie, mais elle inclut désormais, outre le charbon, le gaz naturel.
L’AIE estimait que la demande mondiale de pétrole allait continuer d’augmenter, mais que la croissance de celle-ci « devrait significativement ralentir d’ici 2028 », à la faveur de l’essor de la voiture électrique, selon son rapport 2023 sur cette énergie fossile, vision à cinq ans du marché, publié en juin dernier.
Dans son précédent rapport ‘’World Energy Outlook’’ de 2022, l’AIE voyait la demande mondiale de pétrole rebondir malgré des prix élevés, culminer et se stabiliser après 2035.
« Les projections anticipées de l’AIE mettent en évidence le succès de la législation favorable aux énergies renouvelables », ont commenté mardi dans une note les experts de la banque RBC. « Malgré cela, les décideurs politiques ont encore de la marge pour accélérer la transition énergétique et l’élimination progressive des combustibles fossiles ».
Le pic de la demande pour le pétrole notamment, pourrait constituer une aubaine pour les prix de l’or noir, lesquels ont déjà atteint leur sommet jamais enregistré depuis le mois de novembre de l’année passée, en raison du resserrement de l’offre mondiale.
Les cours du pétrole continuent leur ascension. A la mi-journée de ce mardi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, s’est échangé à 92,06 dollars. Durant la matinée, il était à 91,40 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,96% à 88,13 dollars. Les deux références mondiales du brut évoluent ainsi à des niveaux proches de leurs sommets depuis novembre.
Le resserrement de l’offre mondiale compense pour l’instant largement les inquiétudes quant à la demande, affirment des analystes.
L’offre devrait en effet continuer d’être restreinte jusqu’à la fin de l’année, au moins à la suite de l’annonce récente de l’Arabie saoudite et de la Russie, estiment les analystes, ce qui maintient les prix à un haut niveau.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.