Pérou: des milliers de manifestants réclament la libération du président Castillo

Des milliers de manifestants au Pérou sont descendus dans la rue dimanche exigeant la démission de la nouvelle
présidente, Dina Boluarte , et la libération de son prédécesseur Pedro Castillo, rapportent des médias locaux
Boluarte a pris ses fonctions à la tête de l’Etat le mois dernier, après le limogeage et l’arrestation de l’ancien président Pedro Castillo le 7 décembre. Il a fait l’objet depuis son élection d’une virulente campagne de la part de la droite et la bourgeoisie péruvienne.
Les forces de sécurité ont arrêté Castillo, suite à sa décision de dissoudre le Conseil législatif (parlement) et de déclarer l’état d’urgence avant que le parlement ne tienne une troisième session pour voter sa destitution.
Le parlement péruvien, dominé par l’opposition de droite, a approuvé la destitution du président de gauche Pedro Castillo, qui purge actuellement une peine de 18 mois de prison préventive.
Les manifestants qui ont bloqué la circulation dans plusieurs villes, ont appelé à la libération de Castillo, à la fermeture du Congrès et à la tenue
d’élections anticipées.
Dina Boluarte a exprimé sa volonté de dialoguer avec les manifestants en les exhortant à lever les barrages routiers.
Elle a déclaré que le gouvernement était prêt à discuter tout en appelant à mettre fin aux campagnes anti-gouvernementales. Le bilan des manifestations au Pérou a atteint 12 morts et 600 blessés.
Le 11 avril 2021, à la surprise générale, un inconnu remporte la présidentielle péruvienne, avec 50,92 % des suffrages : M. Castillo, de descendance indigène, issu de l’une des villes les plus pauvres du pays et candidat de Pérou libre (PL), un parti fondé par M. Vladimir Cerrón et revendiquant une ligne marxiste-léniniste-mariatéguiste, du nom de l’intellectuel péruvien José Carlos Mariátegui (1894-1930).
Sa victoire représente un camouflet pour l’élite politique de Lima, souvent raciste, toujours néolibérale, habituée à diriger le pays sans avoir à se soucier du monde rural, et prompte à renvoyer tout projet de gauche aux exactions de la guérilla du Sentier lumineux.
Très vite, la bourgeoisie péruvienne active les leviers de son pouvoir sur la société afin d’entraver la menace Castillo, qu’elle qualifie de « plouc communiste », qui prétend convoquer une Assemblée constituante et parle de transformation sociale.
Cette ambition lui a valu l’acharnement de la bourgeoisie, et des médias contrôlée quasiment par les hommes d’affaires et les multinationales proches des Etats-Unis.
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