Périmètre El-Assel à Hassi Messaoud : Gazprom prévoit le démarrage de la production en 2026

Le ministre de l’Energie russe, Nikolai Shulginov, a affirmé que Gazprom, le plus grand producteur de gaz naturel russe, envisage de commencer la production d’hydrocarbures dans le périmètre El-Assel à Hassi Messaoud en 2026.  

Dans sa déclaration à l’agence de presse russe Tass, en marge du sommet Russie-Afrique, le ministre russe de l’Energie a fait part des plans de son pays pour se développer en Afrique. En Algérie, c’est en 2026 que le géant russe Gazprom doit commencer la production d’hydrocarbures au niveau du champ El-Assel, à Hassi Messaoud.  

« Nous avons discuté des opérations de Gazprom dans le pays. En 2026, la société prévoit de démarrer la production d’hydrocarbures dans la région d’El-Assel », a-t-il indiqué, affirmant que la Russie et l’Algérie ont convenu d’étendre la présence des entreprises russes dans les projets de production de gaz en Algérie.

Le ministre a, en outre, signalé des partenariats avec des pays africains, principalement l’Egypte et l’Algérie. « La coopération avec l’Algérie et l’Egypte s’inscrit dans le cadre de la volonté des compagnies gazières russes de participer à des projets d’approvisionnement en gaz liquéfié et d’établissement d’infrastructures gazières en Afrique », a-t-il signalé.

L’exploitation de ce gisement en partenariat avec la société russe a été déjà évoquée par le P-DG de Sonatrach. Dans un entretien accordé à la chaîne russe RT, au mois de juin dernier, Toufik Hakkar avait annoncé qu’il sera procédé à l’exploitation de deux gisements d’hydrocarbures au sud-est de Hassi Messaoud (Ouargla), en partenariat avec la société russe Gazprom, faisant état d’un investissement d’environ un milliard de dollars.

Il avait alors fait savoir que le Groupe Sonatrach œuvrait avec Gazprom au développement des deux gisements découverts dans le périmètre d’Oum El-Assel (environ 140 km au sud-est de Hassi Messaoud) à travers l’établissement d’appels d’offres pour le forage et la construction d’usines de traitement du gaz naturel.

« Sonatrach et Gazprom ont mis en place un plan de développement, qu’ils ont finalisé en juillet 2022 et soumis le même mois à l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) pour adoption », avait-il précisé.

Il s’agit d’un investissement de 950 millions de dollars en deux temps pour produire environ 2 millions de mètres cubes de gaz naturel par jour (m3/j), plus de 1 000 tonnes/jour de condensats et plus de 220 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL). « Cette production est de nature à renforcer le partenariat entre les deux parties, de même que la production nationale des hydrocarbures, vu la forte demande sur le gaz naturel enregistrée actuellement sur le marché international, ce qui nous permettra de valoriser les ressources découvertes », avait souligné le premier responsable de la Sonatrach.

Affirmant que Gazprom est un partenaire fiable pour la Sonatrach, son PDG a affirmé que les deux groupes s’attellent à développer ensemble certains périmètres et découvertes en Algérie, notamment avec la forte demande sur le gaz qu’il y aura dans les prochaines années.

Les opportunités et les possibilités d’investissement et de partenariat entre le Groupe Sonatrach et Gazprom dans le domaine des hydrocarbures ont été évoquées à maintes reprises par les responsables des deux pays. Il est en effet question de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans l’exploration, la production, le transport, le développement d’infrastructures gazières, le traitement et la commercialisation du gaz.

Gazprom est une société russe connue principalement pour l’extraction, le traitement et le transport de gaz naturel. Depuis 2005, elle est aussi un acteur majeur sur le marché mondial du pétrole. Elle produit environ 93 % du gaz naturel russe, tout en contrôlant 16 % des réserves mondiales. En 2014, Gazprom a été classé comme étant le deuxième plus gros investisseur du monde, avec 44,5 milliards de dollars d’investissements.