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Culture

Performance en mouvement

Performance en mouvement

Inaugurée en soirée, ce jeudi 19 février, à Dar Abdellatif à Alger, l’exposition collective D’Art Abdellatif-La Jeune scène artistique algérienne sera ouverte au grand public jusqu’au jeudi 19 mars.

Des œuvres de sept plasticiens algériens : Adlane Samet, Souad Douibi, Fatima Chafaa, Yasser Ameur, Karim Nazim Tidafi, Belkis Sergoua et Yasmin Bourouila, sont accueillies dans deux pièces de la Villa Dar Abdelatif (patrimoine datant du XVIe siècle). Agés entre 20 et 40 ans, les auteurs proposent des peintures et des photographies, allant du simple portrait à des œuvres plus conceptuelles.

Dans leur exposition D’Art Abdellatif-La Jeune scène artistique algérienne, ces plasticiens émergeants ou étudiants aux Beaux-arts font découvrir leurs approches esthétiques diverses et respectives. Chaque exposant a trois œuvres (en moyenne), offrant un échantillon de la vitalité d’une « jeune scène artistique algérienne » dont les peintres en particulier tentent d’explorer de nouveaux territoires en s’inspirant d’autres arts comme la musique, le cinéma, la littérature et la danse. Cette recherche de passerelles entre la peinture et d’autres formes artistiques est très présente dans les univers des deux plus jeunes exposantes, Yasmine Bourouila et Sergoua Belkis Sara, respectivement âgées de 22 et 24 ans.

Aux côtés de trois portraits de proches et d’amis, Yasmine Bourouila s’est peinte elle-même en danseuse dans Sonnet Paradis, un tableau qui mêle finesse des traits et vivacité des couleurs dans la représentation du mouvement. Cette œuvre est inspirée par une chanson d’un groupe anglais d’électro-pop, elle est réalisée dans le cadre de recherches universitaires à l’Ecole supérieure des Beaux-arts d’Alger, selon l’explication livrée par cette jeune étudiante en quatrième année.

Cette dernière voudrait fusionner la peinture avec sa seconde passion, la danse contemporaine, lors de « performances » qui accompagneraient ses futures expositions. Plus recherchées en termes de mise en scène et d’exploitation de l’espace, les toiles de sa paire Sergoua Belkis Sara invitent à partager des visions furtives, puisées dans sa « mémoire sensorielle », comme affirmé dans le livret de l’exposition.

Titrés Visage trouble, Près-soupir ou encore Ablutions, ces scènes très cinématographiques : visage démultiplié par la vitesse du mouvement, focus sur les extrémités d’un corps en pleine forêt, etc., sont conçues à partir de Fragments écrits au préalable par la jeune artiste qui dit vouloir « fixer d’abord par écrit des sensations » pour tenter « de les retrouver en peignant » ensuite. Autres travaux remarqués lors de ce vernissage, les trois tableaux de Yasser Ameur représentant des personnages aux traits exagérés et à la couleur jaune.

Aussi, les photographies ultracolorées et lumineuses de Karim Nazim Tidafi relèvent d’une mise en scène de poupées aux têtes recomposées dans un amas de vieilles pièces informatiques. L’exposition, organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), propose également des photographies réalisées par Fatma Chafaa, lors d’un voyage dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf en Algérie, et des toiles de Adlene Samet et de Souad Douibi.

Enthousiasmés par les œuvres de ces artistes, des visiteurs présents au vernissage ont toutefois émis des critiques sur la disposition des toiles les unes en face des autres dans un espace exigu qui ne permet pas, selon eux, de prendre « assez de recul » pour apprécier pleinement les œuvres.

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